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20 Octobre 2011

 

Le salafisme/wahhabisme

As salafiyyah al wahhâbiyyah (Az Zahâwî)

 

Le noble descendant de Sayyidunâ Khalîd Ibn Al Walîd (qu'Allâh l'agrée), Al HâjjJamîl Al Afandî Az Zahâwî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit :

 

«La wahhâbiyyah est une secte dont l'origine remonte à Muhammad Ibn 'Abd Il Wahhâb. Bien qu'il apparut en 1143 (1730), les troubles actuels suite à la prédication de sa doctrine corrompue ne mis qu'une cinquantaine d'année à se propager. Cela apparu d'abord au Najd. Il s'agit de la même région où apparut Musaylimah le faux prophète, lors des premiers temps de l'Islâm. Muhammad Ibn Sa'ûd, le gouverneur de la région, assista Ibn 'Abd Il Wahhâb dans son travail, forçant les gens à le suivre. Les tribus Arabes se laissèrent tromper les unes après les autres jusqu'à ce que la sédition devint monnaie courante au sein de la région, que sa notoriété grandit et que son pouvoir devint alors incontrôlable. Les nomades Arabes du désert vivant aux environs [de la région le craignaient. Il disait au gens : « Je vous appelle à attester le Tawhîd et à délaisser l'association à Allâh (shirk). » Les gens des campagnes le suivirent et allaient là où il allait, jusqu'à ce que sa domination devienne effective.

 

Muhammad Ibn 'Abd Il Wahhâb naquit en 1111 et mourut en 1207 (1699-1792). Au commencement de sa vie, il allait et venait entre La Mecque et Médine à la quête de connaissances religieuses. A Médine, il étudia auprès du Shaykh Muhammad Ibn Sulaymân Al Kurdî et du Shaykh Muhammad Hayat As Sindî. Ces deux savants ainsi que les autres auprès desquels il étudia remarquèrent assez tôt l'hérésie de la croyance de Ibn 'Abd Il Wahhâb. Ils disaient : «Allâh lui permettra d'égarer les gens, et combien seront malheureux ceux qui seront perdus par sa cause !» La situation devint comme telle lorsque son père 'Abd Ul Wahhâb, qui était un pieux savant, remarqua l'hérésie de sa doctrine et commença à mettre les gens en garde contre son fils. Son propre frère Sulaymân suivit rapidement le pas [de son père], allant même jusqu'à écrire un livre intitulé As Sawâ'iq afin de réfuter la doctrine innovée et subversive qu'inventa Ibn 'Abd Il Wahhâb.

 

De célèbres auteurs de l'époque établirent les similitudes entre les débuts de Ibn 'Abd Il Wahhâb et ceux des faux-prophètes des premiers temps de l'Islâm tels que Musaylimah le menteur, Sajah Al Aswad Al 'Anasî, Tulayhah Al Asadî et d'autres semblables. Cependant, ce qui était différent dans le cas de Ibn 'Abd Il Wahhâb était qu'il dissimulait toute prétention à la Prophétie. Il fut sans doute incapable d'obtenir un soutien suffisant pour le prétendre ouvertement. Néanmoins, il nommait « Al Muhâjirûn » ceux qui venaient d'ailleurs et joignaient son mouvement et « Ansâr » ceux qui venaient de sa propre région, ceci dans une imitation pathétique de ceux qui durent fuire La Mecque en compagnie du Prophète Muhammad (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) et des habitants de Médine lors des débuts de l'Islâm.

 

Ibn 'Abd Il Wahhâb avait l'habitude d'ordonner à ceux qui avaient déjà accomplis le Hajj avant de le rejoindre de le refaire à nouveau, étant donné le fait qu'Allâh ne l'avait pas accepté [selon la doctrine de Ibn 'Abd Il Wahhâb] lorsqu'ils l'accomplirent, car ils le firent en tant que mécréants. Il a également été demandé de dire aux gens qui souhaitaient rentrer dans sa religion : « Vous devez témoigner contre vous-même que vous étiez mécréants et vous devez témoigner contre vos ancêtres qu'ils étaient des mécréants et qu'ils moururent comme tels. » Il déclara également de célèbres savants du passé comme étant des mécréants. Si une recrue potentielle à son mouvement était en accord avec cela et attestait la véracité de ces prétentions, il était accepté ; si tel n'était pas le cas, l'ordre était alors donné de l'exécuter.

 

Ibn 'Abd Il Wahhâb ne faisait aucun secret de sa croyance qui prétendait que la communauté musulmane avait été dans un état de mécréance totale (kufr) durant les 600 dernières années, et il pensait exactement la même chose de ceux qui ne le suivaient pas en son temps. Quand bien même une personne aurait été la plus pieuse et la plus craintive d'Allâh parmi les musulmans, il l'aurait traité de polythéiste (mushrik) et aurait ainsi rendu l'effusion de son sang et la confiscation de ses biens comme étant licites. D'autre part, il confirmait la foi de ceux qui le suivaient, même de ceux connus pour être corrompus et vivants dans l'opulence.

 

Il évoquait sans arrêt le même sujet : la haute position par laquelle Allâh l'avait honoré. Cela était directement lié à son manque de respect envers le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) dont il rabaissa le statut de Messager en utilisant souvent des mots décrivant plutôt un jeune homme simplement commissionné qu'un propagateur de la foi appliquant les commandements Divins. Il disait d'ailleurs : « Je me suis penché sur l'affaire de Hudaybiyyah et j'ai remarqué tel et tel mensonge à son sujet. » Il avait l'habitude de tenir des propos méprisant de ce genre au point qu'un de ses adeptes avait toute latitude à dire en sa présence [sans être réprimandé ou corrigé] : « Ce bâton qui se trouve dans ma main est meilleur que Muhammad car il me facilite ma marche, tandis que Muhammad est mort et ne m'aide donc pas du tout. » Ceci n'est clairement rien d'autre que de la mécréance tel que cela fut exprimé par les 4 écoles juridiques.

 

Revenant régulièrement sur ce genre de choses, Ibn 'Abd Il Wahhâb avait l'habitude de dire que la Salât 'Ala An Nabî était déconseillée (makrûh) dans la Sharî'ah. Il interdisait le fait que les prières sur le Prophète soient récitées lors de la veille du Vendredi, de même qu'il interdisait leur récitation publique du haut du minbar et punissait sévèrement quiconque les récitait. Il alla même jusqu'à assassiner un mu°adhdhin qui ne cessa de s'abstenir de conclure son appel à la prière par une prière sur le Prophète lorsqu'on lui en fit l'ordre. Il trompa ses adeptes en disant que tout cela était fait afin de préserver le Tawhîd.

 

Dans le même temps, il brûla beaucoup de livres contenant des prières sur le Prophète tel que le Dalâ°il Khayrât et d'autres aux contenus similaires. De la même manière, il détruisit d'innombrables ouvrages de fiqh, des commentaires du Qur°ân et d'autres sur la science du hadîth, qui avaient pour « défaut » commun d'être en contradiction avec ses propres croyances vides de sens. Tout en agissant de la sorte, il ne cessa de pousser ses adeptes à interpréter le Qur°ân et les ahâdîth en sa faveur et afin de légitimer ses enseignements, et ceci de leurs propres têtes, bien que cela était souillé par les ténèbres de sa mauvaise croyance et de sa doctrine innovée.

 

Ibn 'Abd Il Wahhâb ne cessait de traiter les gens de mécréants. Il se servait pour cela des versets coraniques révélés à l'encontre des polythéistes en étendant leur application aux monothéistes (muwahhidûn). A ce titre, l'Imâm Al Bukhârî rapporta dans son Sahîh d'après 'Abdu Llâh Ibn 'Umar que les khawârij avaient pour caractéristique d'appliquer aux musulmans les versets révélés au sujet des mécréants. Il rapporta également un autre hadîth transmis par Ibn 'Umar dans lequel le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) a dit : « Ce que je crains le plus pour ma communauté est un homme qui interprète les versets du Qur°ân en dehors de leur contexte. » Ce dernier hadîth ainsi que le précédant s'appliquent clairement au cas de Ibn 'Abd Il Wahhâb et de ses adeptes.

 

Il est évident que l'intention qui était cachée derrière ses paroles et ses actes était de fonder une nouvelle religion. En fait, la seule chose qu'il accepta de la religion de notre Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) fut le Qur°ân. Et encore, cela n'était qu'une question d'apparence. Il s'évertuait à ce que les gens soient ignorants de ses véritables objectifs. Ceci fut la manière de procéder opérée par lui et ses adeptes afin d'interpréter le Qur°ân selon leurs propres caprices tout en délaissant les commentaires émis par le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui), ses Compagnons, les Salaf Us Sâlih et les Imâms parmi les commentateurs du Qur°ân.  

 

Il n'argumentait pas avec les paroles du Prophète, ni avec les propos des Compagnons, de leurs successeurs et des Imâms versés dans les fondements de la jurisprudence (°usûl ul fiqh) et dans l'ijtihâd. C'est ainsi que ses fatawâ ne reposaient en rien sur les fondements de la Sharî'ah. De plus, il ne considérait pas le consensus (ijmâ') et l'analogie (qiyâs). Et bien qu'il prétendait appartenir au Madh-hab de l'Imâm Ahmad Ibn Hanbal, cette prétention n'était en réalité que mensonge et dissimulation. Les savants et les juristes du Madh-hab Hanbalite rejetèrent ses multiples égarements, ils écrivirent de nombreux textes afin de le réfuter, dont son frère avec le livre traitant des égarements de Ibn 'Abd Il Wahhâb mentionné auparavant.

 

L'éminent Sayyid Al Haddâd Al 'Alawî a d'ailleurs dit : « A notre avis, l'élément démontrant l'éloignement indiscutable de Ibn 'Abd Il Wahhâb des fondements mêmes de l'Islâm, aussi bien dans ses positions que ses actes, est le fait qu'il décréta permises des choses notoirement connues dans notre religion comme étant interdites selon le consensus, ceci sans disposer d'une quelconque interprétation valide du Qur°ân ou de la Sunnah, en plus du fait de dénigrer les Prophètes, les Messagers, les Saints et les Vertueux. Car le dénigrement de quiconque figurant dans l'une de ces catégories de personnes est de la mécréance (kufr) selon le consensus établit par les 4 Imâms des écoles juridiques. » 

 

Puis, Ibn 'Abd Il Wahhâb écrivit une épître intitulée Kashf Ush Shubuhât 'An Khaliq Il Ardi Wa As Samawât à l'attention de Ibn Sa'ûd. Dans ce travail, il déclara que tous les musulmans d'aujourd'hui étaient des mécréants et qu'ils furent ainsi durant les 600 dernières années, il appliqua aux plus craintifs d'Allâh et aux plus pieuses personnes de la Ummah des versets qui étaient destinés aux mécréants de la tribu de Quraysh. Ibn Sa'ûd prit naturellement cet ouvrage comme un prétexte et un moyen pour étendre sa souveraineté politique en soumettant les Arabes à sa domination. Ibn 'Abd Il Wahhâb commença ensuite à prêcher sa religion aux gens et leur inculqua l'idée que toute personne se trouvant sur terre était un polythéiste et que toute personne qui tuerait un polythéiste ira immédiatement au Paradis.

 

En conséquence, Ibn Sa'ûd appliquait tout ce que Ibn 'Abd Il Wahhâb ordonnait. S'il lui ordonnait de tuer quelqu'un et de saisir ses biens, il se hâtait d'agir à la lettre. En effet, Ibn 'Abd Il Wahhâb était parmi son peuple tel un Prophète au milieu de sa communauté. Son peuple ne délaissa pas un iota de ce qu'il leur ordonnait de faire et agissait strictement comme il le désirait, le glorifiant à un haut point et l'honorant de manière inconcevable. Les clans et tribus Arabes continuèrent de le magnifier de la sorte jusqu'à ce que, par ce moyen, la domination de Ibn Sa'ûd augmenta considérablement, tout comme celle de son fils venu après lui.

 

Le Sharîf de La Mecque, Ghâlib, fit la guerre contre Ibn Sa'ûd durant 15 ans, jusqu'à ce qu'il devienne trop vieux et trop faible pour se battre. Puis Ibn Sa'ûd entra à La Mecque suite à un traité de paix négocié en l'an 1220 (1805). Il y demeura pendant 7 ans jusqu'à ce que la Sublime Porte (le Sultanat Ottoman) souleva une armée commandée par son ministre, l'honorable Muhammadu 'Alî Al Bashâ, le gouverneur d'Égypte. Sa valeureuse armée avança contre Ibn Sa'ûd et débarrassa la région de lui et ses adeptes. Puis il convoqua son fils Ibrâhîm Al Bashâ qui arriva dans la région en l'an 1233 (1818) et qui y élimina les derniers d'entre eux.

 

Parmi les abominations hideuses de Ibn 'Abd Il Wahhâb, il y a le fait qu'il interdisait à son peuple de visiter la tombe du Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui). Malgré son interdiction, un groupe sortit de la ville de Al Ahsâ° afin de visiter le Prophète. Lorsqu'ils revinrent, ils passèrent par la région de Ibn 'Abd Il Wahhâb. Ce dernier [les intercepta et] ordonna qu'on leur rase leurs barbes et qu'ils soient attachés à l'arrière de leurs montures afin qu'il retourne à Al Ahsâ° de cette manière [et soient ainsi humiliés]. 

 

Le Prophète (que La Paix d'Allâh soit sur lui) donna quelques informations sur ces khawârij dans de nombreux ahâdîth. Ses propos constituent l'un des signes de sa Prophétie car ils démontrent la connaissance de l'invisible. Parmi eux se trouvent sa parole rapportée par Al Bukhârî et Muslim : « La discorde viendra de là ! La discorde viendra de là ! », en pointant l'Est du doigt, et « Des gens apparaitront de l'Est, ils liront le Qur°ân mais ils ne dépassera pas leurs gorges. Ils quitteront l'Islâm à la vitesse avec laquelle une flèche transperce une proie. Ils ne reviendront pas [à l'Islâm] tant que la flèche n'aura pas regagné son encoche. Leur signe distinctif sera qu'ils se raseront le crâne. » Un autre hadîth dit : « Ils sont une calamité pour l'ensemble de la création d'Allâh. Béni soit celui qui les tue. » Et aussi : « Égorgez-les ! Car bien qu'ils se réclament du Qur°ân, sachez qu'ils n'en ont aucune part ! » Il a dit aussi : « O mon Dieu, bénis pour nous la Syrie ! O mon Dieu, bénis pour nous le Yémen ! » Des gens lui dirent :« Et le Najd ? », mais il répondit : « Dans cet endroit, il y aura des tremblements de terre et des séditions ; et c’est à cet endroit qu'apparaitra la corne du diable (qarn ush shaytân). » Et il a dit également : « Des gens venus de l'Est apparaitront. Ils réciteront le Qur°ân mais leur récitation ne dépassera pas leurs gorges. A chaque fois qu'une de leur génération disparaitra, d'autres apparaitront et ceci jusqu'au dernier jour au cours duquel le dajjâl apparaitra. Un de leurs signes distinctifs sera qu'ils se raseront la tête. »

 

Les propos du Prophète désignent clairement et font explicitement référence à ces gens venus de l'Est qui suivent Ibn 'Abd Il Wahhâb dans ses innovations, car ils avaient l'habitude d'ordonner à ceux qui les suivaient de se raser la tête, et une fois qu'ils avaient commencer à le faire, ils n'abandonnèrent pas cette pratique. Il a même ordonné aux femmes qui le suivaient de se raser la tête. On ne trouva ce genre de pratique dans aucune des sectes antérieures à celle de Ibn 'Abd Il Wahhâb. Une fois, il demanda à une femme qui voulait entrer dans sa religion de se raser la tête, elle lui répondit : « Si vous demandiez aux hommes de se raser la barbe, alors il vous serait permis de demander aux femmes de se raser la tête, mais les cheveux d'une femme ont le même statut sacré que la barbe d'un homme. » Ibn 'Abd Il Wahhâb fut incapable de répondre quoi que ce soit à cela.

 

On trouve également parmi ce qui est compté comme faisant parti des ahâdîth du Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) qu'il a dit : « A la fin des temps, un homme apparaitra au sein de la même région d'où est issu Musaylimah. Il voudra changer la religion de l'Islâm. » Un autre hâdîth du même genre dit : « Du Najd, un diable apparaitra et plongera la Péninsule Arabique dans les séismes de la discorde et des conflits. »

 

Parmi les abominations perpétrées par Ibn 'Abd Il Wahhâb, il y a son autodafé de livres de sciences islamiques ainsi que l'exécution de savants ayant la même croyance que nous, ainsi que de simples civils appartenant aussi bien aux classes privilégiées que celles du peuple. Il avait rendu licite l'effusion de leur sang et la confiscation de leurs biens tout comme il avait rendu licite de creuser les tombes des Saints. A Al Ahsâ° par exemple, il avait ordonné à ce que certains tombeaux de Saints soient utilisés afin que les gens y fassent leurs besoins. Il interdit aux gens de lire le Dalâ°il Ul Khayrât de l'Imâm Al Jazulî, d'accomplir des actes d'adorations surérogatoires [en dehors de ceux mentionnés clairement dans les ahâdîth authentiques], d'invoquer des Noms d'Allâh spécifiques, de célébrer le mawlîd et de répéter des prières sur le Prophète du haut du minbar après l'appel à la prière. De plus, il tua quiconque osa pratiquer l'une de ces choses. Il interdit aussi toute sorte d'actes d'adoration après la prière. Il déclarait publiquement mécréant un musulman qui invoquait Allâh en faisant le tawassul par un Prophète, un Ange ou un Vertueux, comme par exemple, lorsqu'on supplie Le Créateur d'accomplir telle ou telle demande par l'amour pour Muhammad (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui). Il traita également de mécréant toute personne qui s'adressait à quelqu'un par le terme « sayyid - seigneur, maître ».

 

Sans aucun doute, l'une des pires abominations perpétrées par les wahhabites suite à l'influence de Ibn 'Abd Il Wahhâb a été le massacre des gens de Tâ°if. En entrant dans cette ville, ils tuèrent tout ceux qu'ils voyaient, exécutant aussi bien l'enfant et l'adulte, le gouverneur et le gouverné, la personne modeste et celle étant aisée. Il commencèrent par un bébé tétant le sein de sa mère et allèrent ensuite vers un groupe étudiant le Qur°ân, les tuant jusqu'au dernier. Et lorsqu'ils anéantirent tous les gens qu'ils trouvèrent dans les maisons, ils allèrent dans les rues, les boutiques et les mosquées, tuant quiconque se trouvait sur leur chemin. Ils assassinèrent même les gens qui étaient en inclination dans la prière jusqu'à ce qu'ils aient éliminé tous les musulmans habitant Tâ°if et qu'il ne resta plus qu'une poignée de gens, une vingtaine ou un peu plus. Ils se retranchèrent à Bayt Ul Fitnî avec des munitions, rendant leur approche inaccessible.

 

Il y avait un autre groupe présent à Bayt Ul Fâr composé de 260 personnes qui les combattirent ce jour-là, puis le lendemain et le surlendemain, jusqu'à ce que les wahhabites leur envoyèrent une garantie de clémence, mais ils avaient soumis cette garantie comme un piège. Car lorsqu'ils entrèrent [dans la ville], ils prirent leurs armes et les massacrèrent un à un. D'autres sortirent également avec une garantie de clémence appuyée d'un traité de paix à la vallée de Waj, mais ils y furent abandonnés dans le froid et la neige, pieds-nus, déshabillés dans la honte avec leurs femmes, eux qui étaient habitués à un mode de vie pudique due à leur décence et leur piété. [Les wahhabites] pillèrent ensuite leurs biens : des richesses de toutes natures tels que du mobilier ou de l'argent. 

 

Ils jetèrent ensuite plusieurs milliers de livres dans les rues et les sentiers qui furent soufflés par le vent, parmi lesquels on comptaient des exemplaires du Qur°ân, des volumes de Al Bukhârî, Muslim et d'autres recueils de ahâdîth ainsi que des livres de fiqh. Ces livres restèrent là pendant plusieurs jours, foulés aux pieds des wahhabites. Plus tard, ils rasèrent les maisons et firent de ce qui était autrefois une ville un désert. Ceci eut lieu en 1217 de l'Hégire... »

 

Fin de citation.

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