The Civilian Response Corps
by Christian Robineau
http://www.crs.state.gov/index.cfm?fuse action=public.display&shortcut=4QRB
Da Alternatives Non-Violentes n.152 3° trim 2009 p. 65


L’Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits (lrnc) l’avait rèvé, George W. Bush l’a fait! Enfin, presque...

Échaudée par les difficultés rencontrées notamment au Kosovo, en Irak ou en Afghanistan, l&Mac226;administration américaine a commencé, vers le milieu des anriées 2000, à comprendre que les militaires ne sont pas forcément les mieux placés pour stabiliser et reconstruire un pays sortant d&Mac226;un conflit armé, ou pour intervenir dans une zone de tension en vue d&Mac226;éviter que la situation dégénère en affrontement sanglant. Il n&Mac226;est jamais trop tard pour se rendre à l&Mac226;évidence, persifleront certains... Quoi qu&Mac226;il en soit, cette réflexion, largement inspirée par les travaux menés depuis le début des années 1990 par l&Mac226;Usip (United States Institute of Peace), a abouti en juillet 2008 à la création du Civilian Response Corps.

Principal outil de l&Mac226;Office of the Coordinator for Reconstruction and Stabilization (S/CRS), organisme dépendant du Département d&Mac226;État, mais coordonnant l&Mac226;action de huit ministères ou agences gouvernementales, il a pour objet d&Mac226;intervenir civilement dans les pays " fragiles ", avant, pendant ou après un conflit armé, éventuellement sans présence militaire conjointe, afin de prévenir l&Mac226;aggravation d&Mac226;une crise, favoriser les négociations ou (re)construire État de drolt, institutions démocratiques et économie viable. Ses intervenants peuvent ètre policiers, juges, procureurs, diplomates, spécialistes du développement ou de la santé publique, ingénieurs, économistes, administrateurs publics, agronomes, etc. Il devrait, en 2010, comprendre 250 membres pour sa composante " active " (employés du gouvernement fédéral chargés de l&Mac226;encadrement, pouvant se rendre sur le terrain en 48 heures), 500 pour sa composante "de veille " (employés d&Mac226;autres organismes fédéraux que le CRC mais spécialisés dans ce domaine, bénéficiant d&Mac226;au moins deux semaines de formation par an, susceptibles de partir en mission dans un délai d&Mac226;un mois) et 2000 pour sa composante " de réserve " (experts venant d&Mac226;entreprises privées ou d&Mac226;ONG, bénéficiant également d&Mac226;une formation annuelle et pouvant effectuer un service d&Mac226;un an). Le Congrès a voté, pour initier les activités du CRC, un budget de 65 millions de dollars en 2008, puis 75 millions en 2009.

Une organisation et des sommes que n&Mac226;oseraient mème pas imaginer pour eux-meme le Comité ICP ou Nonviolent Peaceforce... Et dont pourrait s&Mac226;inspirer l&Mac226;Union européenne pour institutionnaliser le service civil de paix recommandé par les auteurs d&Mac226;un récent rapport au Parlement.

Une ombre au tableau, toutefois, et elle n&Mac226;est pas mince: les États-Unis peuvent-ils avec quelque crédibilité intervenir dans un conflit, meme civilement, où que ce soit sur la planète, avec le statut fondamental d&Mac226;une force d&Mac226;intervention civile : celui d&Mac226;une " tierce partie " ?

i) Fort bien résumé, et téléchargeable, sur le site de l&Mac226;IRNC:

http://www.irnc.org/spip/spip.plip?article106/.

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