version originale ici dessus

http://www.lorientlejour.com
Mercredi 16 Juillet 2014

Voler sterminare Hamas è una stupidità strategica
di Anthony Samrani

Mentre tutti gli occhi erano puntati sull'insurrezione irachena, che aveva detronizzato dal suo piedistallo la sua sorella sirianaa, il conflitto arabo-israeliano ha ricordato al mondo che è rimasto di gran lunga l'epicentro dei focolai di crisi nella regione. Come spiegare l'escalation improvvisa e sproporzionata del conflitto tra Israele e Hamas? Chi ha messo in scena i nuovi problemi tra le due parti? L'Iran è sta davvero giocando un ruolo in questa conflagrazione? Jean-Paul Chagnollaud, professore di scienze politiche presso l'Università di Cergy-Pontoise, specialista della questione palestinese e Amministratore dell’iReMMo ha risposto alle domande de L'Orient-Le Jour.

Secondo lui, il conflitto è il risultato di una spirale su entrambi i lati, alimentata dalle frangie più estreme e dall’opinione popolare che, inizialmente, indica una mancanza di intenzione reciproca. "Essi hanno abusato della politica dell’escalation per cui ora appare tutto così complicato", dice Chagnollaud. Secondo lui, l'unico vantaggio che può ottenere Israele, è quello di rendere obsoleta la riconciliazione tra Hamas e l'OLP, che non aveva mai digerito. Tuttavia, gli obiettivi annunciati dallo Stato ebraico appaiono irraggiungibili. "L'idea della fine di Hamas è una stupidità strategica" ha detto, aggiungendo che "ogni volta che si manifesta questo desiderio, si ottiene il contrario con il rafforzamento dell'avversario", citando gli esempi di Hezbollah nel 2006 e dell'OLP nel 1982.

Infatti, si ritiene che questo scontro contenga, in sostanza, nessuna grande differenza con i suoi predecessori. E' semplicemente una "nuova fuga in avanti, uno spettacolo di violenza che causa la morte di centinaia palestinesi, ma che non è in alcun modo capace di avanzare verso il vero problema", dice. "Finché Israele continua ad essere una potenza occupante ai sensi del diritto internazionale, ci saranno sempre sporadiche manifestazioni di odio simili a quelle di oggi." Infine, per quanto riguarda un possibile riavvicinamento tra Iran e Hamas, il signor Chagnollaud è ancora molto scettico. In realtà, dice, "l'Iran ha un calendario particolare", dato che rientra nella fase decisiva di un dossier nucleare estremamente complesso. Pertanto, respinge la teoria di una strategia di manipolazione o di provocazione da parte iraniana.


http://www.lorientlejour.com
Mercredi 16 Juillet 2014

Vouloir en finir définitivement avec le Hamas est une stupidité stratégique
par Anthony Samrani

Alors que tous les regards étaient tournés vers l'insurrection irakienne, qui avait détrônée de son piédestal sa sœur syrienne, le conflit israélo-arabe a rappelé au monde entier qu'il demeurait bien l'épicentre des foyers de crises dans la région. Comment expliquer l'escalade soudaine et démesurée du conflit entre Israël et le Hamas ? Met-t-il en scène de nouveaux enjeux entre les deux protagonistes ? L'Iran est-il en train de jouer un rôle dans cet embrasement ? Jean-Paul Chagnollaud, professeur de sciences politiques à l'Université de Cergy-Pontoise, spécialiste de la question palestinienne et directeur de l'iReMMo a répondu aux questions de L'Orient-Le Jour.

Selon lui, le conflit est le résultat d'une surenchère des deux côtés, alimentée par les franges les plus extrêmes et par l'opinion populaire, qui dénote avec une absence d'intention réciproque au départ. « C'est parce qu'ils ont abusé de la politique de la surenchère que la désescalade apparaît désormais tellement compliquée », explique M. Chagnollaud. D'après lui, le seul gain que peut obtenir Israël, c'est de rendre caduc le rapprochement entre le Hamas et l'OLP, qu'il n'avait d'ailleurs jamais véritablement digéré. Toutefois, les objectifs annoncés par l'État hébreu apparaissent irréalisables selon lui. « L'idée même d'en finir avec le Hamas est une stupidité stratégique », explique-t-il, ajoutant qu'« à chaque fois qu'il ya a eu cette volonté, on aboutit à l'inverse, c'est-à-dire qu'on renforce l'adversaire », citant les exemples du Hezbollah en 2006 et de l'OLP en 1982.

À vrai dire, ce dernier considère que cet affrontement ne contient, sur le fond, aucune différence majeure avec ses prédécesseurs. Il est simplement une « nouvelle fuite en avant, un spectacle de violence aboutissant à des centaines de morts palestiniens, mais qui ne fait avancer en rien le véritable problème », explique-t-il. « Tant qu'Israël continuera d'être une puissance occupante, en vertu du droit international, il existera de manière épisodique des démonstrations de haine semblables à celles d'aujourd'hui. » Enfin, concernant un possible rapprochement entre l'Iran et le Hamas, M. Chagnollaud reste très sceptique. En effet, d'après lui, « l'Iran a un calendrier particulier » puisqu'il est rentré dans la phase décisive d'un dossier nucléaire extrêmement complexe. De ce fait, il écarte la théorie d'une stratégie de manipulation ou de provocation de sa part.

top