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http://www.slate.fr
02.01.2015

Ciò che prevedono per il 2015 i servizi segreti Usa del 2000
di Andrea Fradin

Alcuni errori ricordano che le previsioni non possono prevedere tutto. Ma un'intuizione giusta, però: l'indebolimento delle organizzazioni tradizionali da parte di strutture più volatili e sfuggenti.

In questi primi giorni di gennaio, le previsioni per il prossimo anno sono particolarmente popolari. Analisi dei previsori di tutti i tipi sono massicciamente trasmesse dai media, mentre noi mostriamo la 1A di quest'anno. Nell 2015, quindi è molto probabile che l'economia francese rimanga in fase di stallo, se si crede a queste circostanze. Altrimenti è più che necessario prenderle con le pinze, come abbiamo scritto. E come tendono a dimostrare le previsioni che l'intelligence USA aveva fatto nel 2000 per l’anno 2015.

Rescuscitate dal sito americano The Atlantic, queste previsioni fatte prima degli attacchi dell'11 settembre, che ha avuto una profonda influenza sulle relazioni internazionali. Ed è ben lungi dall'essere una scienza esatta: nessuna traccia dell'organizzazione Stato islamico o della profonda crisi politica tra l'Ucraina e la Russia. Il documento comprendeva anche la formazione di un nuovo Stato palestinese.

Tuttavia, è importante ricordare che questo documento riporta delle probabilità e non delle fatalità, dovrebbe anche essere notato che questo "Global Trends 2015" ha colto un movimento sostanziale. Il fatto, dice The Atlantic che le organizzazioni tradizionali hanno visto la loro legittimità e il loro potere gradualmente contestato da più fluide e sfuggenti strutture. E, per citare il rapporto:

"I giocatori dominanti a livello globale, continuano ad essere uniti, ma i governi avranno sempre meno controllo sul flusso di informazioni, tecnologie, malattie, migranti, armi, transazioni finanziarie che, lecitamente o no, attraversano i loro confini."

Le porosità e le dinamiche che hanno dimostrato ad esempio con Edward Snowden, che ha messo in circolazione informazioni riservate riguardanti l'attuazione e il monitoraggio da parte degli Stati Uniti. Che illustra, troppo, e troppo drammaticamente, l'organizzazione dello stato islamico, in Siria e Iraq, l'ex alleato e ora rivale di Al Qaeda, nebulosa conosciuta dai Servizi Usa dagli anni 2000.

La relazione da un mondo in cui le World Trade Center non sono ancora era crollate, in quanto tale, piuttosto annunciano proprio la nascita di reti terroristiche transnazionali.

I pronostici possono pertanto fornire un quadro stimolante per l'analisi, e perfino attualizzazione, ma non possono essere considerati perfettamente infallibili. Compreso quando sono automatizzati utilizzando algoritmi. Queste formule matematiche la cui potenza e raffinatezza sono affilate, al punto che si tende, a volte, a riconoscergli proprietà quasi magiche. Non è così: l'inizio del 2014, lo abbiamo scritto bene, nell'inoltro di un articolo su Wired: "Il software di previsione del Pentagono non ha rilevato i disordini in Egitto. Nonostante il bilancio di oltre 125 milioni di dollari spesi in nuovi modelli di computer, supporebbe di poter predire i futuri disordini politici."


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02.01.2015

Ce que prévoyaient pour 2015 les services secrets américains de l'an 2000
par Andréa Fradin

Quelques erreurs, qui rappellent que les prévisions ne peuvent pas tout. Mais une intuition juste néanmoins: l'affaiblissement des organisations traditionnelles par des structures plus volatiles et insaisissables.

En ces premiers jours de janvier, les prédictions pour l'année à venir sont particulièrement prisées. Les analyses de prévisionnistes de tout poil sont massivement relayées par les médias, comme nous le montrions ce 1er de l'an. Pour 2015, il est ainsi très probable que l'économie française reste au point mort, si l'on en croit ces conjonctures. Si on les croit seulement: il est en effet plus que nécessaire de les «prendre avec des pincettes», comme nous l'écrivions. Et comme tend à le démontrer les prévisions que les services secrets américains avaient réalisées en 2000 pour l'an 2015.

Rescuscitées par le site américain The Atlantic, ces dernières remontent donc avant les attentats du 11 septembre, qui ont profondément infléchi les relations internationales. Et sont loin d'être une science exacte: aucune trace de l'organisation Etat islamique ou de la profonde crise politique entre l'Ukraine et la Russie. Le document prévoyait aussi la formation d'un nouvel Etat palestinien.

En revanche, s'il est important de rappeler qu'il ne s'agit là que de probabilités et non de fatalités, il faut aussi souligner que ce «Global Trends 2015» a su saisir un mouvement de fond. Le fait, note The Atlantic, que les organisations traditionnelles ont vu leur légitimité et leur puissance progressivement contestées par des structures plus fluides et insaisissables. Et de citer le rapport:

«Les Etats continueront à être les acteurs dominants à l'échelle internationale mais les gouvernements auront de moins en moins de contrôle sur les flux d'information, de technologie, de maladies, de migrants, des armes, des transactions financières, qu'elles soient licites ou non, à travers leurs frontières.»

Une porosité et une dynamique qui se sont par exemple avérées avec Edward Snowden, qui a délivré au monde entier des informations confidentielles concernant la surveillance mise en place par les Etats-Unis. Qui s'illustre, aussi, et de manière plus dramatique, avec l'organisation de l'Etat islamique, s'étendant en Syrie et en Irak, ancienne alliée et actuelle rivale d'Al-Qaida, nébuleuse mieux connue des services américains des années 2000.

Le rapport datant d'un monde dans lequel les tours du World Trade Center ne se sont pas encore effondrées a, à ce titre, plutôt vu juste en annonçant la montée en puissance de «réseaux terroristes transnationaux.»

Les prédictions peuvent donc apporter un cadre d'analyse stimulant, s'actualisant parfois, mais ne peuvent être considérées comme parfaitement infaillibles. Y compris quand elles sont automatisées à l'aide d'algorithmes. Ces formules mathématiques dont la puissance et la finesse s'aiguisent de telle manière qu'on a tendance, parfois, à leur prêter des vertus quasi magiques. Or il n'en est rien: début 2014, nous écrivions ainsi, en relayant un article de Wired:

«Le logiciel de prédiction du Pentagone n'a pas détecté les troubles en Egypte». Et ce malgré un budget «de plus de 125 millions de dollars dans les modèles informatiques supposés prédire les troubles politiques à venir.»

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