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24 Nov. 2015, 19h19

 

Tunis : l'explosion d'un bus de la garde présidentielle fait au moins 12 morts

 

Un bus a explosé à Tunis mardi après-midi alors qu'il circulait près de l'avenue Mohammed V, l'une des principales artères de la capitale tunisienne. Selon la télévision d'Etat tunisienne, le véhicule était un bus de la sécurité présidentielle. La présidence a annoncé qu'il s'agit bel et bien d'un attentat, commis près du siège du Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti de l'ex-président Ben Ali, et du ministère du Tourisme, et non loin du ministère de l'Intérieur.

 

Au moins 12 personnes sont mortes et 16 autres ont été blessées dans cette explosion, a déclaré un responsable du ministère de l'Intérieur. Un précédent bilan de la présidence avait fait état de 14 morts, mais celui-ci a ensuite été revu à la baisse, à «au moins 11 morts et 14 blessés».

 

Conseiller du président tunisien Béji Caïd Essebsi, Firas Guefrech a évoqué sur Twitter «une scène de guerre». «C'est la république qui est visée», a-t-il ajouté. De son côté, le président tunisien Béji Caïd Essebsi, qui a annulé une visite prévue mercredi en Suisse, doit s'adresser aux Tunisiens à 20 heures.

 

Une journaliste de l'AFP a pu voir un bus en partie calciné près de l'avenue Mohammed V, à proximité d'un croisement qui a été bouclé. De nombreuses ambulances, les pompiers et les forces de l'ordre se trouvaient sur place, d'après la même source. Plusieurs personnes étaient en pleurs.

 

«La plupart des agents qui se trouvaient dans le bus sont morts», a déclaré une source de sécurité sur place, mais le ministère de l'Intérieur n'était pas en mesure de préciser combien de personnes se trouvaient à bord du véhicule.

 

Depuis le début de l'année, la Tunisie a été confrontée à plusieurs attaques jihadistes, dont deux attentats sanglants contre le musée du Bardo à Tunis en mars et contre un hôtel près de Sousse fin juin, qui ont fait 60 morts. Ces deux attaques ont été revendiquées par Daech. Lundi, le ministère de l'Intérieur a annoncé que l'ancien président tunisien Moncef Marzouki avait été informé d'un projet d'assassinat «par une partie terroriste» le visant.

 

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