Les étapes de la vie


1912 Naissance de Jean Goss à Lyon.

1918 La famille émigre à Paris

1925 A treize ans, Jean Goss commence à travailler comme manœuvre.

1927 Il est ouvrier imprimeur, adhère pour la première fois à un syndicat à Bordeaux.

1937 Il est employé à la S.N.C.F. à la gare de Lyon.

1939 Jean Goss part à la guerre, il est maréchal des logis dans l’artillerie légère. Décorations : Croix de guerre, médaille militaire.

1940 Dans la nuit de Pâques, juste avant d’être fait prisonnier par les Allemand, Jean a la révélation de l’amour de Dieu. C’est le point de départ de sa mission de prophète et militant de la non-violence.

1945 Après cinq ans d’emprisonnement en Allemagne, près de Lübeck, Jean revient à Paris. Il accueille des sans-logis chez lui, il participe à l’engagement et à la lutte des prêtres ouvriers dans la communauté de Montreuil et se joint à la lutte de l’abbé Pierre. Il rencontre le Pasteur Henri Roser et devient membre, puis vice-président du Mouvement International de la Réconciliation en France.

1947 Création d’un comité pour obtenir un statut d’objecteur de conscience.

1948 Après des années de recherche et de réflexions sur la " théologie de la guerre juste " Jean Goss écrit au ministre de la Défense en lui renvoyant son livret militaire et les médailles.

1950 En mars il est à Rome pour une entrevue avec Mgr. Ottaviani, prélat du Saint Office du Vatican (et futur cardinal). A la sortie de cette rencontre, Jean se sent confirmé dans sa mission de lutter pour une théologie de la paix et d’essayer d’insérer la force de la non-violence dans les situations concrètes : personnelles, politiques et sociales.

A Paris, il réussit à réunir un groupe de théologiens et de laïques catholiques autour de la non-violence.

1953 Jean Goss rencontre Hildegarde Mayr, fille d’un des premiers responsables catholiques du MIR (Mouvement International de la Réconciliation), qui sera son épouse.

1958 Mariage et départ pour Vienne, où tous les deux travaillent pour le MIR. Au milieu de la guerre froide, la capitale d’une Autriche neutre leur permet de traverser le rideau de fer et d’établir les premiers contacts Est-Ouest, entre Polonais et Allemands, entre théologiens orthodoxes russes et leurs confrères protestants et catholiques de l’Ouest.

1962 Au Concile Vatican II, Jean et Hildegarde Goss mobilisent théologiens, prêtres et laïcs pour élaborer des propositions sur la justice, la paix et la non-violence.

Un véritable groupe de pression pour la paix se forme : un jeûne international de dix jours de femmes organisé par l’Arche de Lanza del Vasto accompagne les délibérations des évêques.

Le document conciliaire final Gaudium et Spes loue et encourage tous les efforts de résolution pacifique des conflits, protège les objecteurs, mais n’exclut pas définitivement la guerre.

1963 Travail pour la promotion de la non-violence en Grande-Bretagne, en Irlande, en Scandinavie, au Portugal et en Espagne.

Promotion de la non-violence en Amérique Latine avec Dom Helder Camara, Dom Fragoso, Mgr. Proano, Mgr. Romero.

1964/65

Séjour de Jean et Hildegarde au Brésil avec leurs enfants. Fondation des premiers groups non-violents en Amérique Latine.

1966 A Montevideo, première consultation sur le thème " Violence ou Non-Violence : forces de libération ? ".

1967 Brésil, premier Séminaire national officiel sur la non-violence.

1968 Deuxième Conférence théologique des Eglises catholique, protestante et orthodoxe de l’Est et de l’Ouest sur la non-violence évangélique à Vienne. Travail à Prague.

1970/71

Séjour d’un an avec les enfants au Mexique. Travail en Colombie, au Venezuela, aux U.S.A. et au Portugal.

1972/74

Travail en Espagne, au Portugal, en Scandinavie et dans les Balkans. Travail en Afrique du Sud, en Angola, au Mozambique.

Deuxième Conférence de coordination des mouvements non-violents d’Amérique Latine à Medellin (Colombie). Naissance du SERPAJ (Servicio Paz y Justicia) dont le secrétaire est Adolfo Perez Esquivel (futur prix Nobel de la Paix en 1980).

1974/84

Travail au Liban, en Israël, Afrique du Sud, en Rhodésie et en Tanzanie, au Salvador. En 1978, Séminaire pour évêques latino-américains sur le message évangélique de libération non-violente.

1984/1991

Les derniers grands efforts se réalisent en Asie et en Afrique noire.

En 1984 Jean et Hildegarde sont aux Philippines, juste après l’assassinat du sénateur Ninoy Aquino. Ils forment à la non-violence active certains responsables de l’opposition politique, de l’Eglise et des mouvements populaires qui fondent " People Power " et en 1986, par une résistance nationale non-violente, arrivent à vaincre la dictature du président Fernando Marcos.

Le travail se poursuit à Hong Kong, en Thaïlande et au Bangladesh dans une ouverture à un œcuménisme plus vaste, englobant musulmans, bouddhistes et hindous.

C’est au Zaïre que Jean donne ses dernières forces, en traversant le pays pour y donner des cours, former des groupes et semer la non-violence.

Au début de 1991 il se prépare à un voyage de quatre semaines au Madagascar.

Jean Goss meurt le 3 avril 1991.

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