Rapport 2eme Mission
par la secreterie du MAN

CONSEIL LEGISLATIF PALESTINIEN

Mahmoud Labadi, directeur général

Constat par rapport à Israël :
- Objectif d’Israël : jeter les Palestiniens dehors – pas uniquement question de colonisation
Israël est accepté majoritairement par les Palestiniens. Mais Israël a toujours peur.
Oppression du peuple palestinien
- Israël est un peuple arrogant face à un peuple désarmé.
- Il est honteux que le peuple d’Israël qui a souffert si longtemps impose souffrance au peuple palestinien.
- Israéliens ne parlent qu’à eux-mêmes, mais pas à leur voisin. Ne comprennent pas la souffrance des Palestiniens.
- Le projet sioniste n’a jamais cessé
- La mosquée d’Al Aqsa doit appartenir aux _ milliards de musulmans dans le monde. Les juifs doivent construire leur temple ailleurs !

Constat de la situation :
- il existe plusieurs tendances chez les Palestiniens : plus ou moins violents. Mais tous sont pour la résistance.
- Problème du conflit : il n’y a pas de contrepoids et la société israélienne n’est pas prête à faire la paix avec les Palestiniens.
- Mr Labadi est pour la solution 2 Etats : Vivre en paix à côté d’Israël
- Situation difficile en Palestine : 70% de chômage. Israël étrangle les territoires occupés (chute de l’industrie, de l’agriculture…).
- Ils ont essayé la non-violence, mais Israël continue.
- Violence des Palestiniens = mineure par rapport à celle des Israéliens
- Il faut travailler sur la non-violence, par rapport à la violence de l’occupation.

- Apprécie si le monde européen, des chrétiens, pacifistes bouge.
- Il faut que la communauté internationale sache ce qui se passe dans les territoires.
- Il y a une mauvaise conscience vis-à-vis d’Israël


Campagne
- Mr Labadi nous soutient sans condition
- il faut faire se rencontrer Israéliens et Palestiniens pour échanger idées. Il faut semer la paix.
- 1ère exigence pour Israël :
o céder Jérusalem
o céder le droit au retour
o céder les frontières etc.
- Palestiniens ne veulent pas faire un contre-pouvoir. Ils veulent juste avoir la bonne volonté des Israéliens. Ont besoin du soutien des USA et de l’Europe.
- La violence des Palestiniens est contre-productive, mais que dire aux jeunes désespérés ? La misère, le chômage, les conditions politiques engendrent la violence.
- La politique de l’Autorité Palestinienne est de s’assoire à la table avec les Israéliens, mais pas d’inciter les Palestiniens à la non-violence.

OLP – Département des Négociations

Wassim H.Khazmo, conseiller en communication
Gregory Khalil, conseiller juridique

Département des Négociation – OLP :
- Organisation semi-gouvernementale
- fournissent conseil à l’OLP
notamment dans négociation sur le statut final (Jérusalem, réfugiés…) avec Israël et autres questions qui s’y rapportent : retrait de Gaza, le Mur…
- établi en 1999
- Sont très proche de l’Autorité Palestinienne
- 25 personnes : avocats, conseillers politiques et en communication
- service communication : communication avec les médias, la sociétés civile sur ces questions.
- Financé par le Royaume-Uni, le Danemark, la Hollande, la Suède

Réactions à la campagne
- violence n’est pas un problème ! Tous les chemins vers une autre réalité sont fermés (ex : résolution de l’ONU, décision Cour Internationale de Justice : pas respectés)
- Le problème est que si la communauté internationale ne respecte ou ne fait pas respecté le droit international, il n’y a pas de changement possible.
- Question : quelle est la " bible ", le mandat, que ces volontaires vont suivre ? Quelle réaction face à la violation des frontières, les colonies, le Mur… ? (réponse de JMM : présence pas uniquement que d’observation, mais de médiation, pour que les Palestiniens puissent s’exprimer et reprendre possession de leur pouvoir de citoyens).
- Problème : comment parler de dialogue, de liberté avec l’injustice des colonies ? Le problème c’est l’occupation.
- Cette force ICP peut aider à la résolution du conflit, mais on ne s’attaque pas au vrai problème. Il y a déjà beaucoup d’initiatives pour le dialogue entre les deux côtés, mais on ne s’occupe pas du vrai problème.
- Grand doute que l’autorité israélienne accepte cette force. En tant qu’autorité politique, ils ne pourront pas nous soutenir.
- On a déjà une alternative non-violente : le droit international !
- Les français doivent faire pression sur leur propre gouvernement (ex : tram de Jérusalem) et lui dire qu’il ne construit pas la paix.
- Historiquement, il a été demandé une force armée internationale. Aujourd’hui, ils sont pour toute force qui a du pouvoir – mais pas que observation (cf TIPH)
- Hamas : ne veulent pas toucher des civils, mais se faire entendre, montrer qu’ils sont toujours présents. Toutes les voies de la non-violence sont fermées.
- Notre objectif doit être des changements politiques sur le terrain, pas uniquement le dialogue.

Rabbin Jacquout Grunewald


- a dirigé " Tribune juive "
- mouvement messianique – 1967 : ivresse collective : Jérusalem enfin réunie
- Refus de certains mots qui bloquent : " statut ", " international ", " colonies "
- L’aliya : le retour après 20 siècles
- Il faut commencer par Jérusalem :
o Centre Culturel français
o L’hopital Hadosah – Mont Scopus
o Maison d’Abraham
- Présence le vendredi, 1h sur une place, avec des panneaux présentant des valeurs bibliques

Campagne :
- projet " inefficace " : le problème est au-delà
- volontaires de bonne volonté

PASSIA (Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs)

Présents :
- Dr Madhi Abd al Madi, directeur
- Pr Bernard Sabellah
- Elise Agazarian, chercheuse

Présentation Passia :
- ONG dépendante, think tank (recherche…)
- Créé dans le début des années 90 (pendant Oslo)
- Ont aussi une branche à Ramallah
- Publient information sur leur site web
- Proposent rencontres/séminaires entre intellectuels, militants de la paix, représentants politiques…
- Passia va lancer un bureau d’étude à la sécurité



Dr Madhi Abd al Madi
Campagne :
- il y a beaucoup d’initiatives de toutes sortes – bonne intention
- mais risque de sombrer dans le détail, ce qui risque d’être contre-productif
- Il faut prendre les choses dans leur contexte régional (Moyen-Orient)
- Ne pas se limiter comme étrangers sur un champ au détriment des autres : cela donne légitimité, protection
- Regarder l’autre dans toutes ses dimensions. " Une maison arabe en transformation "
Israël, dans ce concept, où se trouve-t-il ? (cf. ce que dit Amadinejad – de défensif à offensif)
Le triangle Abu Mazen : autour de la société civile : réforme, démocratie, sécurité
- nécessité d’avoir l’appui de responsables/personnalités internationales : Le prince Hassan de Jordanie, des responsables palestiniens…
- l’émiettement, la fragmentation va à l’encontre de l’objectif. Nécessité de :
o coordonner
o trouver dans la région des gens qui pensent comme nous

- Aujourd’hui, présence de volontaires :
o très divers. Mais signe fort de solidarité (donne de l’espoir…)
o insuffisant, ne permet pas de changer le statuts quo
o la solidarité est silencieuse, soft (sinon : reconduite à la frontière)
o missions : limitées

- Il faut rassembler les personnes qui ont de la croyance pour donner un message à ceux qui sont agressifs.
- Il faut y aller par étape, sinon Israël s’y opposera.

Constat sur la situation

- Hamas : très pragmatique :
3 niveaux :
o le dogme : l’Islam est la solution
o Le partage (du pouvoir) : il veulent être dans la négociations politiques " Nous sommes citoyens, pas résidents "
o Les illettrés : manque d’éducation – cassent tout.

- Le futur est sombre :
o avec le Hamas : radicalisation
o avec la politique de Sharon : déstabilisation

- Plus de sang à venir. Pas de leadership

Nous sommes dans un régime raciste, d’apartheid
Il faut réfléchir aux résultats de la solidarité
Dialogue entre la société civile et les agents de sécurité (police, armée…)

Etapes à suivre :
- partenariat
- éviter les médias : font peur aux Israéliens qui réagissent au quart de tour, contre-productif
- Rechercher des institutions crédibles : municipalités, universités, syndicats… (au niveau de l’UE), pour créer des jumelages avec leurs homologues à condition de coordonner, de bouger (rotation).Hors gouvernement.


Professeur Sabellah
Avec le contrôle de la population palestinienne, la séparation comme agenda politique, il est très difficile de rapprocher les 2 sociétés civiles.
Le Mur empêche la coexistence, la réconciliation. Sauf à Jérusalem, mais cas " misérable ".

Un nouvel agenda doit être fait en fonction de :
- le Mur
- les violations des droits de l’homme
- l’incapacité à se déplacer à l’intérieur des territoires occupés

La politique israélienne consiste à marginaliser ceux qui envisageaient une coexistence pacifique jusqu’alors. Le problème est qu’Israël ne veut pas de coopération, de vivre ensemble : comment les sociétés civiles peuvent alors travailler ensemble ?

Les Européens sont à blâmer. Ils n’ont pas mis leur poids dans la balance.

Le dialogue n’est plus possible dans les conditions actuelles. Il n’y aura de relations israélo-palestiniennes que sur un plan commercial et politique.
Exemple : La relation entre 5 intellectuels israéliens et 5 intellectuels palestiniens initiée par Passia a été reportée puis annulée
Les Palestiniens et Israéliens " moyens " ne veulent pas entendre parler de l’autre côté.

L’accord de Genève, La voix des peuples… = business
Ce n’est pas une paix crédible : reddition
Ces personnes ne représentent personne !

En février 1989 (1ère Intifada) à Haïfa : la cartes des 3 parties déjà écrites
En 1987 déjà au USA
Puissance militaire contre la population (check points)

Les Israéliens ont toujours bloqué les observateurs internationaux onusiens, l’enquête sur les massacres de Jénine, etc.
Pessimisme

SABEEL

Révérend Naïm STIK

Sabeel :
- créé début années 1990, non officiellement
- mouvement dans la communauté chrétienne palestinienne, base œcuménique
- fait partie au mouvement de libération palestinien
- pas politique mais travaille avec les responsables politiques sur justice, paix, vérité à plusieurs niveaux :
o avec les communautés chrétiennes en Palestine et Israël pour les rapprocher (tant de dénominations, dans les plus anciennes communautés). Branche à Nazareth.
o entre Chrétiens et Musulmans : compréhension, respect contre l’extrémisme
o pour la justice et la paix

Friends of Sabeel : USA, Canada, Australie, UK, Scandinavie…

Activités :
- Promeuvent la non-violence, refus de la violence
- Travaillent avec des organisations juives, promouvant la non-violence (ICAHD, B’tselem…)
- Organisent des conférences sur la non-violence, notamment aux USA
- Rédigent publication – ex : le dernier sur le désinvestissement (à la suite des Presbytériens). Provoque beaucoup de réactions de la part des sionistes américains, en lien avec le ministère des affaires étrangères israéliens : même niveau que l’Iran !
Demandent aux Eglises de regarder leurs investissements, vérifier
N’incitent pas au boycott ni aux sanctions.
L’agent doit être investi de manière morale, éthique
Ex : Caterpilar

Hamas : sert le gouvernement israélien

Campagne :
- présence civile internationale doit être massive
- besoin de 2 stratégies complémentaires pour pousser Israël à abandonner l’occupation :
o le désinvestissement des Eglises : renforcer le mouvement à l’extérieur (ICCR, ECCR…). Travail pédagogique avec les Eglises (face aux chrétiens sionistes)
o un mouvement ici en terre sainte
Israël traite la non-violence plus durement que la violence. Il en connaît le pouvoir. Il tourne la non-violence en violence (ennemis de l’état)

- approfondir la stratégie :
o besoin de plus de monde mais clarifier le mandat : pas de présence passive mais active
o s’appuyer sur les femmes palestiniennes. Plus courageuses, moins ciblées. Les rendre plus actives. Encourager aussi les enfants. Les hommes sont des terroristes, on les tue.
o Du côté israélien : plus difficile. Difficile d’être au milieu d’un conflit où chaque côté va demander de prendre position (violence, mur, Jérusalem…). Etre silencieux ne sera pas acceptable. Il faut faire la liste des points litigieux.
o Former des gens des 2 côtés pour qu’ils soient actifs.

- Réfléchir d’avantage à quelles contributions spécifiques pour aller vers la paix.
Réunir toutes les organisations travaillant chacune de leur côté en commençant par les Israéliens (juifs et arabes). Quelle stratégie à l’intérieur d’Israël ?

Chez les Palestiniens : difficile car s’est développée une culture de la violence progressivement. Besoin d’expertise sur comment transformer une culture de violence en culture de non-violence…
Il faut identifier les groupes palestiniens qui croient en la non-violence.
Exemple : PNGO : pas une compréhension claire de ce qu’est la non-violence.

- Besoin d’une tierce partie pour résoudre le conflit. Mais pour cela, stratégie nécessaire.

- Eglise au Moyen-Orient très distante, silencieuse. Ne prend pas position.
Rôle des autorités religieuses : on excuse/justifie facilement la violence

Les leaders musulmans sont pour la non-violence, mais ne la vivent pas.
Renforcement du Hamas


Monseigneur Sabbah
Patriarche de Jérusalem

Constat :
- Quelques signes positifs : Sharon a changé ou a l’air de changer. Nouvelle vision pour en finir (de : tuer les Palestiniens ou les emprisonner – à : liberté/indépendance relative). Volonté mais insuffisant.

- Mur : création d’une frontière. Il faut demander à ce que le Mur soit suspendu. Si nous arriverons à avoir 2 années de paix, le Mur pourra tomber
Le Mur n’est pas un mur de sécurité. Les armes circulent beaucoup.

- Accord israélo-palestinien : Si accord préalable, Israéliens humbles et honnêtes. Si pas d’accord avant les élections, une 3ème Intifada pourrait avoir lieu.
Sharon : unique – après lui : un vide. Encore 2 ou 3 ans.
L’Etat d’Israël est dans une impasse démographique. Les Palestiniens de l’intérieur finiront pas être plus nombreux.

- _ million d’Israéliens vivent à NY avec passeport israélien
1 million de juifs vivent en tout à l’extérieur
Beaucoup de musulmans (X100) et de chrétiens aussi (X10).
La Palestine existera. Fédération avec la Jordanie.
Les Palestiniens sont prêts à devenir Israéliens.

- Autorité palestinienne : Le CLP : respecter la démocratie – Hamas (idées claires, ordonnées, logiques)
Vont gagner grâce à la pub américaine
Les Chrétiens pourront y gagner.
Plus on exclue le Hamas, plus on le renforce. Du plus fort, on peut obtenir des avancées.
Israël promeut le Hamas – tue plus que le Hamas

- La situation de l’Eglise : c’est celle du peuple

- Tous les chefs d’Etat, toutes les Eglises sont hésitants sur la question juive. Peur de tomber dans l’anti-sémitisme, peur du terrorisme. Lobbying juif très actif.

La terre sainte doit être une terre de paix.

Campagne
- Présence nécessaire dans les villes palestiniennes où il y a des incursions israéliennes.
- Pour parler aux militaires israéliens.
- Il faut :
o Avoir des messages de soutien des Eglises
o Avoir des soutiens politiques (Appui des ambassadeurs en Israël ; Appuis des ambassadeurs israéliens dans nos pays…)
- Présence en Israël :
o Difficile - Tel Aviv par exemple : très loin du conflit
o Présence dans des zones, où les Israéliens ont peur (colonies, frontières…). Les Palestiniens ne s’y opposeront pas.
o Présence dans les colonies pour éduquer les colons
- l’UE aura du mal à prendre cette décision. Grosse machine

Venue de Mgr Sabbah en France pour l’anniversaire de la Maison d’Orient (seule venue en France en 2006) ?
Mission Pontificale
Maher F.Turjman, directeur régional


Constat
Les gens veulent la paix, mais ils sont fatigués d’attendre.
Il y a beaucoup d’initiatives de paix dans le passé, mais grande frustration. Donc sont sceptiques.
Mémoire courte : on oublie, on recommence
Avec Israéliens, sont comme des frères siamois, inséparables.

Le Hamas : très discipliné. Une vision claire. Ils sont peut-être moins pire que les autres. Il faut les intégrer sinon, ils auront toujours plus de soutien. Contre-productif de les isoler.


Campagne :
- il faut travailler des 2 côtés.
- Les Israéliens pensent toujours que l’Europe est contre les Israéliens / antisémites.
- Ne pas avoir trop d’attentes, pas trop hautes. Mais être à l’écoute des sentiments des uns et des autres L’approche européenne est différente de l’approche orientale. Il faut être très sensible à la culture locale.
- Les gens à la base, excédés, sont peu enclins à la réconciliation.
- Dialogue : ce sont toujours les mêmes personnes qui se retrouvent
Le défi : comment accéder aux bases populaires.
Quel public-cible ?
Il faut réduire la violence plutôt que le dialogue et la réconciliation (très difficile en soi)
Ne pas être trop idéalistes.
- doute de l’intérêt. Quelle spécificité ? Il faut arriver avec quelque chose de neuf sinon blasés
- les activistes de paix israéliens sont très engagés (ex : Gilo / Beit Jala). Mais il faut aller au-delà de ces militants pour la paix.
- il faut une bonne compréhension du conflit et ce qui se passe des 2 côtés. " Creative thinking ".

- généralement, soutiennent notre initiative. Peuvent nous conseiller, mais ne sont pas des experts.


Mission Pontificale
- une des premières organisations internationales à venir auprès des réfugiés palestiniens (aussi au Liban, Jordanie…) – depuis 1949
- Agence du Vatican – Aujourd’hui, ils sont l’agence de développement du Saint-Père au Moyen-Orient.
- Travaillent surtout avec les Palestiniens et les populations marginalisées d’Israël.

- Secteur
o les jeunes : infrastructure, activités extrascolaires. Promotion de la co-existence, cherche à réduire la violence. Culture de la paix. Soutien et coordination à des organisations de terrain.
o Projets générateurs de revenus : labour intensive community department…
o Soutien aux Eglises : dialogue inter-religieux

- 10 personnes à Jérusalem + Amman + Beyrouth…

Samaan Khoury
Signataire palestinien de l’appel de Genève

Présentation
- fait partie du Peace and Democracy Forum
o soutiennent différentes initiatives de paix (ex : People’s Voice campaign)
o travail de lobbying
o promotion de moyens non-violents pour résoudre le problème

- fait partie de la Palestinian Peace Coalition, qui existe depuis 2 ans, créée après l’accord de Genève
25 signataires. But : élargir le soutien auprès des organisations qui soutiennent le programme de paix de l’OLP de 1998.

Population " émotionnelle " : augmentation des moyens violents spontanés
Moyens non-violents promus pour aider à résoudre les problèmes dans la société palestinienne.

Appel de Genève :
- sur la question de Jérusalem (besoin de beaucoup de discussions !)
o capitale de 2 Etats
o Mais cela dépasse la question des 2 Etats. Dimension religieuse.
o Pas de clarté des positions. Esplanade des Mosquées est sur le même espace que le Temple
o Jerusalem Policy Forum – documents de réflexion pour les décideurs politiques et le public. Cf. : Ir Amim (ONG israélienne) : juristes.
o Importance de Jérusalem pour les 2 peuples

- Tierce partie :
o Les Accords de Genève demande une force internationale pour mettre en place l’accord, pour faire une ligne de séparation sur le terrain, mais en laissant la possibilité de passer d’un côté à l’autre. Police armée ou non.
o Réflexion sur une tierce partie sur la question de l’eau par ex.
o Présence internationale à Rafah.
o Faciliter le dialogue et la mise en œuvre de l’accord
Ex ONG : Panorama (Walid Salem) ; IPCRI à Tantour (Isr/Pal Research Institute)
o ISM : partisan donc mal positionné
o L’accord de Genève prévoit une force d’interposition (police principalement)

- Appréciation de l’idée par la Communauté Internationale

- En Israël-Palestine :
o Abou Mazen pousse l’idée en avant, comme Abu Ala (mais attendent avis du côté israélien).
o Amir Peretz serait davantage en faveur que Shimon Perez qui a approuvé, mais sans plus.
o 44% en faveur du côté palestinien (60% on élu Abu Mazen)

Le programme du Hamas est entièrement différent : la Palestine historique est un waqf non-négociable. Le Hamas est soutenu pas seulement pour des questions idéologiques (pas plus de 7 à 8% des Palestiniens) : aussi lutte contre la corruption, action sociale, combat.

3 à 4% des Palestiniens sont pour un seul Etat.
Beaucoup de Palestiniens sont pour la démilitarisation

Meretz (Yahad) : Yossi Beilin en est le chef

Contact israélien de Accords de Genève :
Tel Aviv Office : tel : 036938780 (Gadi Baltiansky – directeur ; Daniel Levy)

Arik Institute for Tolerance, Peace and Reconciliation

Yitzhak Frankental
Zvi Eshkol

Yitzhak :
- juif orthodoxe – était un homme d’affaire
- son fils Arik a été enlevé le 07 juillet 1994 et tué par le Hamas.
- Fondateur des Familles Endeuillées (Parents Circle) – en est parti en 2004 (mais toujours membre)
- Yitzhak a affirmé que son fils est mort à cause de la guerre. Il a perdu tous ses amis d’un coup à cause de cette position.
- Proche de Rabbin, puis d’Arafat. A été à Oslo (prix Nobel).
- A parlé à Rabbin 10mn avant son assassinat.
- Yitzhak : patriote sioniste
- Soutien initiative de Genève – ami de Yossi Beilin

Arik Institute :
- parler à la société israélienne par les Palestiniens en premier, puis par Palestiniens et Israéliens ensemble ensuite.
- Site web : présente la tragédie des Palestiniens en 3 langues, mis à jour quotidiennement.
- Sont en lien avec plus de 6000 Palestiniens aujourd’hui
- Caractère unique de l’Arik Institute : veulent travailler avec les Palestiniens (=acteurs). Sans être jamais traité de traître, car il est un religieux orthodoxe qui a perdu son fils (légitimité)
-

Activités :
Credo : parler à la société israélienne par les Palestiniens eux-mêmes (1ère étape : les Palestiniens seuls, 2ème étape : activités conjointes israélo-palestiniennes)

- Formation de Palestiniens et Israéliens pour parler aux enfants des 2 côtés.
- prévoit manif à Jénine (= ville de terreur pour les Israéliens), une fois les 11000 euros réunis
- Manifestation israélo-palestinienne à Jérusalem (face à la mairie) avec un mur factice pour le faire connaître (+ de 400 Palestiniens présents)
- Idées : former des groupes de 5 Palestiniens avec 2 gardes du corps israéliens, qui aillent parler à la population israélienne (pour que Israéliens ne les prennent pas pour des pacifistes israéliens. Donc étiquetés).
- Organisation d’exposition dans les 8 grandes villes israéliennes avec 200 photos (en lien avec les enseignants palestiniens dans les écoles israéliennes)
- Son rêve : un groupe israélo-palestinien fort qui interviendrait dans les territoires occupés (Joint Palestinian-Israeli Peaceforce).
Exemple à Hébron (où vivent 14000 Palestiniens, 400 " hooligans " israéliens, 500 boutiques fermées…).
Une force de paix pour contrer l’évolution d’Hébron : 1 Israélien et 1 Palestinien pour chaque boutique. + 50 Israéliens pour tempérer, interposer.
Beaucoup d’argent nécessaire
Le volontariat ne suffit pas.
A multiplier dans d’autres villes des Territoires Occupés
Il faut des actes pas des paroles !
Le problème est l’argent, il y a de la volonté politique.
- idée de manif sur un check point de familles palestiniennes au statut différent (dernière manif prévue annulée à cause d’un attentat à Netanya). Beaucoup de mobilisation néanmoins des 2 côtés.


Constat :
- 80% de religieux sionistes ne croient pas à la paix ni à la réconciliation.
- L’occupation est une terreur. Les Israéliens ne comprennent pas. Ils ont peur. Les Palestiniens ne comprennent pas non plus.
- Non-violence : le meilleur chemin - malheureusement, les Israéliens ne comprennent pas que l’occupation est une terreur, que les Palestiniens sont désespérés.
- Ce n’est qu’après la 1ère Intifada que les Israéliens ont accepté de discuter et parler d’un Etat palestinien
- Content que le Hamas fasse partie du gouvernement palestinien car ils vont devoir arrêter la violence.
- Le Mur sera détruit. Il n’assure pas la sécurité, au contraire, il engendre la haine… Les Palestiniens et les Israéliens doivent vivre ensemble, on ne peut pas les séparer. Il faut 2 Etats avec des frontières.
- Il faut travailler en premier auprès des Israéliens :
o Les Palestiniens ne sont pas des terroristes
o Ce sont des gens merveilleux !
o L’occupation est une terreur
- sur la stratégie commune des ONG de paix israéliennes, répond que chacun travaille sur son créneau. Facile mais pas forcément efficace. Chaque organisation a son cercle de soutien. Il n’est pas nécessaire de créer une coordination car chacun a sa " foi ". Toutes ces organisations pourraient répondre à un appel de l’Arik Institute.

- - 4 catégories de Palestiniens :
o Gaza
o Cisjordanie
o Jérusalem Est
o Arabes israéliens (et non Palestiniens israéliens) – terme dangereux


Physicians for Human Rights

Shabtai Gold (US) – public outreach coordinator


Présentation PHR :
- organisation israélienne
- PHR n’est pas une organisation humanitaire.
Une organisation qui demande des droits : à la santé, à un environnement sain… (ex : déchets toxiques à côtés des villages bédouins dans le Neguev…)
Face à la violence/au conflit, ont une approche médicale
- 20 salariés, 1200 membres (bénévoles)
- branches : Doctors for Human Rights (UK), Physicians for Human Rights USA / Danemark… regroupés dans le International Federation of Health for Human Rights.
- Lien avec Medical Relief, Red Crescent, Patients’ Health Society, Defense of Children International.
- Capacité à amener des organisations israéliennes et palestiniennes ensemble
- Théâtre de rue
- Mobilisation systématique des médias

Activités :
- Gaza Community Mental Health Programme (programme communautaire sur la santé mentale à Gaza)
Ont des cliniques mobiles et une clinique gratuite à Tel Aviv pour les réfugiés internationaux, les travailleurs immigrés…
- travail de lobbying, d’information auprès des médias et du public


Situation :
- Gaza : utilisation de bangs supersoniques, interdits en Israël, mais utilisés à Gaza, au Liban, dans les territoires occupés (passage du mur du son, qui provoque un " boom " sonore très fort et brise fenêtres…)
Les Israéliens ne peuvent pas aller à Gaza, ni à Naplouse, ni dans la zone A, mais ils y vont illégalement. Sauf à Gaza, qui est une prison !
Un certain nombre de services médicaux ne sont pas à Gaza (IRM, radiothérapie…). Il faut sortir, mais c’est quasiment impossible.
Les Palestiniens qui ont par exemple été blessés, représentent un "risque sécuritaire " pour les Israéliens, ainsi que leurs familles (et ne sont pas autorisés à sortir de Gaza…)
- politique israélienne est de fermer les hôpitaux (ex : l’hôpital de Victoria est géré par l’UNRWA pour les réfugiés, qui ne peuvent pas y aller).
- Le Mur : le pire est les villages entre le Mur et la frontière de 67. Les personnes qui y vivent ont besoin d’un permis pour vivre chez eux.
- L’aide n’est pas la réponse au problème. Problèmes de nutrition, psychologique (violence domestique)

- Les prisonniers politiques : en mauvaise santé. Souvent blessé par les gardes, qui envoient les chiens d’attaque.
Modèle des prisons américaines, privatisées.
8000 Palestiniens sont détenus pour faits en lien avec le conflit
Beaucoup de leaders politiques sont en prison, pour casser les partis politiques et engendrer l’inorganisation et la instabilité : " security prisoners "
Prisons secrètes : on en a découvert par accident…
Nouvelle loi israélienne :
Garde à vue : 50 jours sans voir un avocat
Détention administrative : 6 mois renouvelables indéfiniment

Torture : PHR contre les médecins impliqués dans la torture en prison (PHR qualifié d’anti-sémite sur ce dossier…)

- village bédouins non-reconnus – 80000 personnes, 7 villes de regroupement
Des avions répandent des produits toxiques au dessus des champs et des villages bédouins. Ou détruisent avec des bulldozers.
Les Israéliens disent qu’ils volent la terre (mais ce n’est que 1 à 2% du Neguev), pour y installer des colonies.
Il y a des unités bédouines dans l’armée israélienne : ceux-ci viennent souvent de familles pauvres. Ils ont ainsi un travail et une insertion sociale.

- La société israélienne a un grand besoin de mouvement non-violent (tous les Israéliens ont une arme…)
- Les associations locales palestiniennes et israéliennes sont de plus en plus suspicieuses par rapport aux organisations internationales (au niveau humanitaire)

Notre campagne :
- ne sera pas bien accueillie par les Israéliens (Etat très militarisé).
- Les Palestiniens en ont marre de l’aide internationale qui ne change pas la situation
- Les Israéliens : inquiets que des non-juifs soient impliqués (Israël veut à la fois la reconnaissance du monde, mais ne veut pas non plus qu’on se mêle de ses histoires).



Coordonnées :
Physicians for Human Rights
52 Golomb Street
Tel Aviv
66171 Israël
tel : +972 3 687 3718
Fax : +972 3 687 3029
mob : +972 54 483 0630

shabtai@phr.org.il
www.phr.org.il


Université Catholique de Béthlehem

Professeur Jamal
2 étudiants : Shirin, Khalil


Université :
- 69% de filles (raisons : les garçons partent plus nombreux à l’étranger ; les garçons doivent travailler pour vivre et faire vivre ; les filles réussissent mieux aux examens et plus d’intérêt pour l’éducation des filles)
- 9 universités en Palestine + Association de l’Education Supérieure (Autorité Religieuse) et Ministère de l’Education Supérieure. Mais difficile d’entretenir des relations à cause des difficultés de mouvement.
- Sciences politiques : enseigné à tous les étudiants.
Idem pour démocratie et droits de l’homme
Dans le cours Ethique/religion : on y parle de non-violence. Tous les étudiants ne sont pas d’accord avec la non-violence, selon leur expérience personnelle (colère…). Ils n’ont pas une vision non-violente de ce qu’il se passe. Le gouvernement impose des faits accomplis.
" Résister au mur par l’amour et la vérité " (Mgr Sabbah)
" La non-violence, une arme des faibles "

Il y a une différence entre Chrétiens et Musulmans quant à l’engagement politique. Les Chrétiens sont plus individuels.

Students senate (Assemblée des étudiants) – 31 sièges :
o 16 Fatah
o 7 Hamas
o 3 Jihad
o 1 Front populaire (FPLP)

Situation
Les gens sont frustrés. Réactions excessives.
Exemple : rapport de l’UE sur Jérusalem n’a pas été publié.

L’appel à la réconciliation est difficile en partie pour les réfugiés de l’intérieur.
La plupart des personnes sont pour la paix, contre la violence.
Le monde a une mauvaise idée des Palestiniens, vus comme des " terroristes " - c’est le contraire de la réalité. Les terroristes travaillent contre le peuple palestinien. Ceux qui sont pour le terrorisme le quitteront s’il y a une alternative. La violence des Palestiniens se retourne contre eux.

Il faut améliorer la vie des gens :
- fermeture des check points
- emprisonnement
- humiliation

La souffrance, le manque de perspective d’avenir, d’espoir conduisent à l’extrémisme.
Aucune perspective de paix aujourd’hui. Ca accentue le désespoir. " Ils nous tuent en tant que peuple ".

Ont organisé une rencontre entre juifs (de l’université hébraïque de Jérusalem) et chrétiens de Bethlehem, à Tantour parce que pas de franchissement possible d’un côté comme de l’autre. L’autorité militaire leur a donné un permis à tous sauf à un intervenant. C’était la première fois que des Palestiniens rencontraient des civils israéliens. Ils ont commencé par " Création de l’homme à l’image de Dieu ", mais sont passés directement à la situation politique : tension.
Avec le Mur, l’obstacle est physique ET psychologique. On ne veut pas savoir ce qu’il se passe derrière – on a peur.
Il est très difficile de se réunir maintenant (problème de permis).

A l’université, les étudiants ne se sentent pas prêts à parler avec les autres (israéliens) – réactions vives.


Il faut utiliser des moyens plus effectifs pour changer la situation. Mobiliser les Eglises du monde entier.

Processus de paix : les possibilités diminuent à cause des politiques israéliennes sur la vie quotidienne des gens : confiscation des terres, Mur, check point, droits etc.

Exemple : en 1982, à Aboud, les terres de la famille de Khalil ont été confisquées par les colons. La paix ne se fera pour lui qu’avec le retour de ses terres (n’est pas pour une paix à n’importe quel prix).


En France, le dialogue judéo-chrétien prime sur la justice.
Aux USA, sont un peu plus courageux
Les Italiens aussi et une solidarité plus forte.

La réunion annuelle des représentants des Confédérations Episcopales du monde se retrouve ici. La France fait piètre figure. Difficile avec le Cardinal Lustiger.



Campagne :
- il faut afficher une vision claire et forte



Etudiante : Shireen Hanno Awad : sweetshereen18@hotmail.com


BETHLEHEM PEACE CENTER

Michel H. Nasser
Tel : +972 2 276 66 77
Tel : +972 52 227 64 11
michel@peacenter.org
www.peacenter.org

ISPROM se réunit à Bethlehem ces jours-ci.

Campagne :
- il est important de faire pression sur Israël
- il est plus facile de travailler avec le gouvernement palestinien
- une force civile serait très importante pour les Palestiniens, car montre qu’il y a des personnes qui se préoccupent de leur sort.

Problème : religion juive/musulmane :
- islam transmet un message de guerre. Il faut éduquer les cheikhs (imams)
- et éduquer le gouvernement israélien.


Femmes en Noir
Coalition des Femmes pour la paix

Gila Svirsky + Mme Pnina ( ?)

Présentation Coalition
- coalition : 7-8 salariés
- lien actif avec des groupes de femmes italiennes (cf. Luisa Morgantini)
- femmes sionistes (comme 85% des Israéliens)
- plusieurs programmes :
o avec les Russes israéliens
o avec les femmes pauvres
o avec les Israéliens " centristes "
o avec la jeunesse (15-16 ans)
o avec les jeunes femmes
- activités :
o excursions : les emmènent voir le mur, les check points, les camps de réfugiés sans donner de point de vue politique. Environ 4000 personnes ont participé à un de ces programmes (en 1,5 an).
o les emmènent dans les maisons des Palestiniens, touchées par le Mur (chez des Palestiniens moyens, auxquels ils peuvent s’identifier)
o échanges en russe avec des Palestiniens
o aide financière aux Palestiniens
Il y a un lien entre la situation économique et la colonisation (où va l’argent ?)
o campagne sur la sécurité : qu’entendons nous par " sécurité " ?

Peu à peu, les Israéliens ont changé de point de vue.

Constat :
o les Israéliens voudront la paix que quand auront l’impression d’être en sécurité, mais par la reconnaissance du peuple palestinien.
Stratégie du gouvernement israélien : créer la peur
o colonies : Ariel (25000 hab) et Ma’ale Adumin (30000 hab) : 10 ans pour partir
o solution au conflit :
ß pression sur l’industrie de l’armement – notamment aux US (4 à 10 milliards de dollars).
Taaz : industrie de l’armement israélien. Netanyaou l’a privatisé. Va disparaître.
ß Création de 2 Etats : avec passage de l’un à l’autre et entre les différents territoires de la Palestine


Campagne :
- problème : entrée sur le territoire israélien !
- EAPPI : aident les femmes en noir – mais les Femmes en Noir leur donnent une certaine crédibilité de travailler aussi du côté israélien. Elles n’ont pas vraiment besoin de cet accompagnement !
- Europe : perçu comme antisémite
- La présence du côté israélien ne doit pas être uniquement auprès des mouvements de paix, mais auprès des personnes touchées par le conflit (ex : soldats blessés, victimes des attentats…). Leur montrer solidarité.
- Peut-être y aura-t-il un impact sur le gouvernement, mais pas sur les personnes. Or le gouvernement n’est pas intéressé par ses citoyens.
- Gila : pessimiste sur notre initiative. Nous invite plutôt à faire pression sur nos gouvernements.

Rabbis for Human Rights

Nava Hefetz

Présentation RHR :
- fondé en 1988 (au moment de la 1ère Intifada – Sharon disait : " casser bras et mains ").
- association religieuse : une voie juive humaniste
- au départ : que dans les territoires occupés (observation, témoignage) – aujourd’hui : travail à la Knesset, dans les médias israéliens…
- travail éducatif sur le Mur
- propose cours dans l’année de préparation à l’armée (où les appelés font des études + travail communautaire). RHR donnent cours sur les droits de l’homme sur la base des textes bibliques, Talmud à propos de :
o la création de l’homme à l’image de Dieu etc. :
o l’être humain a des droits universels
o tous les hommes sont égaux dans leur différence
o relations envers l’autre dans la société
o Justice sociale (responsabilité de la société de prendre en charge le pauvre)
Ex : texte du Talmud sur une cour partagée entre 2 familles. On peut y mettre un mur d’un commun accord…
Programme d’un an : 6h par mois
- RHR subventionné par juifs américains

Constat situation :
- Age d’Or : Conférence de Madrid + conférence d’Oslo : respect mutuel, entente, dialogue. Beaucoup d’espoir. Assassinat de Rabin : rupture.
2ème Intifada : pas populaire, mais de clans armés. Plus fermée, plus politique, plus souterraine (à la différence de la 1ère Intifada : avec femmes, enfants…) – attentats terroristes.
Avoir 2 ados à Jérusalem était devenu invivable (attentat dans un café où son fils se trouvait 10mn avant).
- 75 % des attentats ont eu lieu à Jérusalem
- 90 % des Israéliens n’ont jamais mis les pieds à Jérusalem Est, ils ne connaissent pas. Ils sont abreuvés de slogans et de manipulations. Ils ne savent pas où passe le Mur et ce qu’il représente.
- Mur : l’armée était contre le tracé du Mur (Général Highland) car était placé sur les limites de la municipalité fixées en 1967 et largement dépassés en terme d’urbanisation aujourd’hui. D’où la séparation.
- Installation du Mur quand il y a des risques de tir et barrière de grillage quand il y a de l’espace.

- 1.5 million d’israéliens vivent en dessous du seuil de pauvreté (sur 7 millions)
- 300 000 colons
- nécessité d’un changement de gouvernement des 2 côtés. Il faut de vrais leaders, forts.

Campagne :
- travail lourd
- mais nécessaire d’envoyer ces volontaires, quitte à ce qu’ils se fassent expulser par centaines !
- elle est très opposée à ISM (devraient aussi aller écouter les Israéliens, pendant leur formation).

EAPPI

Hermina Damons, coordinatrice de programme

Hermina : vient d’Afrique du Sud. A travaillé avec Nelson Mandela au début des années 90 pou reconstruire les communautés dans le nouveau cadre politique. 6 années puis business : black people economic empowerment et enfin travail avec les enfants victimes du sida. Arrivée ici en juin 2004 – retour dans l’apartheid.

EAAPI :
- création en 2002
- initiative du COE (Conseil Œcuménique des Eglises) à l’invitation des responsables des Eglises ici, l’ONU ne pouvant pas envoyer d’observateurs – veto US.
- 12 pays participent à ce programme
- Internationaux neutres, observateurs puis témoins chez eux.
- " Local reference groups " : Travaillent avec des personnes engages dans les mouvements de paix des 2 côtés + 1 évêque luthérien
- Présence dans 7 lieux :
o Jérusalem : avec des pacifistes israéliens
o Bethlehem : accompagnement des chrétiens + camp de réfugiés d’Aïda
o Hébron : accompagnement de filles à l’école face à Kyriat Arba
o Ramallah : travaillent dans les villages alentours (Jeffna, Aboud). Apport d’un esprit de non-violence –
o Jayyous (près de Qalqilya)
o Mur - La CIJ a utilisé les stats des équipes EAPPI sur le Mur (heures d’ouverture…)
o Yannoun (près de Naplouse) (100 habitants) : problèmes avec la colonie d’Itamar qui a sans cesse agressé les villageois : tué les moutons, volé les récoltes etc. jusqu’à ce que la plupart s’en aillent. D’où une présence permanente internationale confiée aux EAPPI, qui a minimisé la violence.
o Tulkarem : cours de conversation en anglais + présence dans le camp de réfugié

- Sont environ 3 personnes par lieu (21 personnes pour 7 endroits)
restent 3 mois.
Tuilage de 2 à 3 semaines
Près de 100 personnes par an
- Coût volontaire pour EAPPI : 500 $ par mois par personne (hébergement, transport… non inclus : assurance, transport)
Financements : gouvernements + Eglises
- Pays d’envoi : pays scandinaves, Allemagne, Danemark, Suède, Suisse, Norvège, France (2), Italie (2), République d’Afrique du Sud


RECRUTEMENT
Recrutement par le Conseil Œcuménique National
Profil volontaires : magistrat, juristes, médecins, informaticiens etc. personnes très qualifiées – leurs témoignages sont précieux.
critères :
- capacité physique (nombreux déplacements)
- un plus : langues (arabe, hébreux)
- pas nécessairement chrétien (Il y a eu des musulmans, des juifs)
- disponibilité de 3 mois minimum

Recrutement en cours de formation
Une semaine de formation avant le départ.


FORMATION
- 10 jours de formation :
o Formation initiale (dans leurs pays) : non-violence, films sur la situation, travail en équipe
o Info sur la situation en Israël-Palestine
o info pratiques (admin, rapports…) + mise à disposition d’équipement
o communication
o sécurité (transport, comportement avec la police etc.)
o info religieuses

LIEN AVEC AUTORITES ISRAELIENNES
Le gouvernement tolère, mais sans plus. Leur montrent qu’ils ne sont pas les ISM, mais sont là pour la promotion de la paix et de la non-violence. Reconnaissance officieuse.
- Le programme n’est pas enregistré auprès du gouvernement israélien comme projet du MECC (sur le site web). Sinon, le gouvernement dicterait les lieux où aller.
- Les volontaires entrent avec une lettre d’invitation du COE.
- A l’aéroport, on s’intéresse aux plus jeunes et en fonction de leurs habits si un peu " radicaux ".


Sur la neutralité : se disent neutres car sont pro-justice et pour la paix
On ne doit pas prendre partie.

Sur le nombre : limitation par le coût. On voit bien que ce n’est pas suffisant. Projet : ouverture à des accompagnateurs de court terme (10 jours à 1 mois)

Rencontre à l’arrivée et au départ des ambassades/consulats ici.


Campagne :
- les Israéliens mettront leurs condition (agenda caché) (cf. : les TIPH ne peuvent pas témoigner, parler)
- travailler sur le mandat : quelles restrictions ? quelles libertés ?
- Nécessité d’avoir des coordinateurs et des volontaires de long terme


Contacts EAPPI :
- Rifat Kassis (Programme Executive) : rka@wcc-coe.org
- Anne-Marie Vuignier (Programme Associate) : aej@wcc-coe.org
- Peter Weiderud (Director, Commission of the Churches on International Affairs) : pwd@wcc-coe.org


Institut Biblique

David Neuhaus

David Neuhaus :
- né en République Sud Africaine
- juif israélien
- objecteur de conscience : 2 mois en prison (refus de porter les armes)
- était prof de sciences politiques (avant de devenir prêtre jésuite)

Constat :
- Druzes :
o beaucoup de jeunes druzes ont refusé les armes " nous sommes arabes ".
o un mythe sur la promotion druze par l’armée
il y a des officiers supérieurs druzes et chrétiens dans l’armée israélienne

18 villages druzes entre le Carmel et la Galilée (Yarka)
Un mouvement druze soutien la démarche lié au PC (front démocratique)
" La religion comme facteur de résistance " (doctorat de David Neuhaus)

- non-violence : inconnu dans les 2 sociétés
2 fois où la non-violence a été visible (2 cas chrétiens) :
- Mubarak Awad (expulsé)
- résistance de Beit Sahour (refus de l’impôt)
Rencontrer le Père Raëd Abu Sahlieh (Taybeh)

- B’tselem : débat sur la pression à faire en Israël et le budget à y consacrer. + débat sur les sanctions et quel type de sanction.
Boycott des produits des colonies : sans succès. On les trouve même dans les boutiques palestiniennes. Aucune conscience politique des Palestiniens.
- Mur : construire une frontière : OK, mais sur les base des frontières de 49.
Illégitimité dans les Territoires Occupés (cf. recherche de B’tselem sur les critères sécuritaires établis par l’armée).
Israéliens ont réussi à effacer les frontières de Jérusalem.
Israël fait tout pour que Israéliens et Palestiniens ne puissent pas se rencontrer.
- pour les Chrétiens : catastrophe car division totale entre Ramallah, Bethlehem et Jérusalem.
Le dialogue judéo-chrétien privilégié par rapport au conflit israélo-palestinien (les Chrétiens peuvent critiquer les musulmans mais pas les juifs !)


Campagne
- les 2 peuples ne peuvent pas avancer seuls, n’arrivent pas à se parler. Besoin d’une tierce personne.
- Les Israéliens se méfient des Européens (cf. histoire des juifs en Europe).
Visiter Yad Vashem : mémorial de l’holocauste. Lieu formateur pour tout le monde, pour comprendre mentalité israélienne. DH travaille avec les femmes en Noir et B’Tselem (fait partie du Conseil)
- Gauche israélienne préfèrent des personnes qui témoignent de ce qu’ils voient ici que des " facilitateurs ". Méfiance vis-à-vis de l’extérieur. Beaucoup d’expériences négatives (cf Sant Egidio : catastrophe ici). Débat aussi sur les sanctions.
Les Israéliens risquent de demander : êtes vous pour nous ou contre nous ?
Les Palestiniens nous accueilleront volontiers mais voudront nous utiliser

Consulat de France

Mr René Troccaz, vice-consul

Campagne :
- idée que tout le monde n’appréciera pas.
- Projet de long terme. A déjà été difficile d’envoyer: 30 experts à Rafah (10 français douaniers) : des mois de travail pour convaincre de leur déploiement !
- Aujourd’hui : il est inconcevable d’avoir des volontaires sur le territoire israélien.


- Pistes – trouver des vecteurs pour que l’idée s’impose :
o Forum Euro-méditerranéen : (réunion de ministres, de fonctionnaires…) élabore des recommandations (présence d’Israéliens et de Palestiniens)
+ Forum civil euro-méditerranéen en même temps : ONG, collectivités territoriales, syndicats etc.
o Se mettre en cheville avec les ONG israéliennes

Il faut donc :
o Bâtir un socle avec des acteurs de la société civile (projet tripartite : FR/UE ; Pal ; Isr), même si concurrence de certains groupes (initiative de Genève, People’s Voice…)
o Elaborer des concepts à présenter, le jour où la situation le permettra

- Problème avec UE :
Rapport de Jérusalem : non publié – auto censure de l’UE ! (Les Israéliens ne s’y étaient pas opposés).
L’UE est très réticente à faire un pas en avant, mais si le mouvement de la société civile est fort, les gouvernements pourront bouger. Il ne faut donc aller directement vers le politique.

- Notre proposition : réaliste et faisable – très concret
S’apparente aux mesures de confiance

- Lien avec le politique : ne pas se laisser étiqueter comme pro-palestinien


Contacts en France (MAE) :
- Mariam Diallo
- Monsieur Sabatier
- Monsieur Besancenot

GUSH SHALOM
Uri Avnery

Important : témoignage en Europe, à partir des observations faites sur le terrain.


Village de BILIN (manifestation tous les vendredis)
- Attire l’attention du public
Media : chaque semaine : reportage à la télé
2 films ont été tournés (dont un tourné par les Anarchists against the Fence)

- Les Israéliens commencent à comprendre que le mur n'est pas la sécurité mais la continuation de l’occupation
- Important qu'il y ait des Israéliens au coté des Palestiniens
- Chaque semaine : trouvent de nouvelles manières de montrer qu'ils sont contre la violence ex : menottes, s'enchaînent aux oliviers, mettent une barrière virtuelle autour d'eux…
Nombreuses idées :
o pianiste hollandais
o manif avec des panneaux de personnalités non-violentes + masques
o mobile home dans leurs jardins de l autre cote du mur

Problème : Les enfants de l'extérieur jettent des pierres – soldats s'infiltrent dans la foule et provoquent.
Lancé de pierre = un réflexe pour les enfants
Palestiniens ne croient pas vraiment à la non-violence.

Les militaires se déguisent en arabes, visages cachés, et lancent des pierres aux soldats, déclenchant ainsi la violence. Les militaires arrêtent les manifestants. Les Israéliens sont rapidement relâchés, les Palestiniens sont emprisonnés pour un mois avec une lourde amende à payer que les militants israéliens paient.

Pour rester non-violent, il faut que l’opposant reste dans certaines limites. Si les Israéliens et les médias sont là, il y a une certaine réserve.
Armée : peur de la non-violence

- Initiative du village lui même + soutien israélien et international
ISM : prennent part aux manifs Internationaux aident beaucoup par la présence et le témoignage
Si les Israéliens et les médias n'étaient pas là, Palestiniens se feraient tuer dans les manif non-violentes.


- Difficile de créer une coordination entre différents villages


Campagne :
- Israël n'acceptera pas une telle force aujourd'hui
- Le principe d’être des 2 côtés est très important. Mais on doit faire des choses pratiques.
- Présence de volontaires du côté israélien :
o présence sur lieux israéliens qui reçoivent rockets (Asquelon…). Présence de volontaires pourrait aider. Notamment dans le travail social dans les lieux défavorisés (chômage)
o Autre idée : organisation de camps/formation à la non-violence en France avec les 2 parties ; enseignement dans les écoles
o Enseignement de la non-violence en France à des Palestiniens et des Israéliens.
- il faut faire attention aux charlatans ! Identifier de vrais acteurs de paix : Bat Shalom, Anarchists against the fence, Yesh Gvul, Ta’ayush…
- La non-violence doit être liée clairement à une perception politique du conflit


Gush Shalom
- ont fait un livret " Vérité contre Vérité " sur la situation du conflit diffusé aux arabes israéliens (11000 ex), aux israéliens russophones (11000 ex) et en hébreu aux israéliens.
- pour la solution 2 Etats


La non-violence doit être accompagnée d'outils pour montrer quelle peut être une solution du conflit

Politique :
Amir Peretz : personnellement très proche des idées de GS. Société israélienne et partis politiques vont vers la gauche. Espoir.

Uri : 10 ans au Parlement (peace party)

Sharon : dangereux – veut le maximum de territoire sans arabes. Il se présente comme " homme de paix " et beaucoup y croient.
Gaza : 1.4 millions d'arabes
Veut annexer 58% de la Cisjordanie : discontinuité (tunnels, ponts pour les palestiniens qui peuvent être bloqué à tout instant).

New Profile

Rencontre avec Sergeiy Sandler et Rivka Sum


New Profile :
- associé à WRI et membre du réseau international sur le contrôle des armes légères
- 30% d'hommes à NP
- Créé en 1998
- Activités :
o exposition
o soutiens aux objecteurs de conscience et ceux qui veulent demander l'exception (150 appelés par mois) – 5-10% des objecteurs sont accompagnés par NP
o Groupe de jeunes : se retrouvent pour discuter
o Legal support group : avocats embauchés pour suivre les objecteurs en prison…
o Education (militarisée) :
o Conférence à Jérusalem
o Recrutement des enfants
o ateliers, campagnes

30% du budget national va à l'armée - 3-4 milliards de dollars des US vont directement à l'armée, en plus des collectes de fonds.
Enfants à l'école israélienne font régulièrement des cadeaux aux soldats (Hanouka, Pourim…)
-

Objection de conscience :
Un grand bazar !
Loi israélienne : tout citoyen/résident d'Israël doit faire l'armée – mais exceptions
20% des appelés ne font pas l'armée (musulmans)

Carte d'identité israélienne : nationalité = juif, musulman…

Exemption : arabes, religieux, femmes si mariées/mères, problèmes de santé
Arabes chrétiens/musulmans pas appelés mais peuvent être volontaires
Orthodoxes ne la font pas

Exemption médicale/psy :
- 6% des hommes juifs avant conscription
- 9% après conscription
- 8% vont en prison

Au final 45% des Israéliens font leur service jusqu'à la fin
Armée de réserve : 1 mois par an jusqu'à 50 ans environ

Mustafa Abu Sway

Docteur en philosophie. Tradition soufie.
- professeur à l'université de Al Quds : philosophie, études islamiques
- a écrit livres notamment sur la non-violence

Campagne
Volontaires doivent donner un message très clair vis-à-vis :
- des Palestiniens : pour la non-violence
- des Israéliens : contre l'occupation

Constat situation :
Etat palestinien pas possible, pas viable : discontinuité.
Pire que des bantoustans. Car il y a toujours confiscation des terres.
Problème démographique :
- en 2020 : 18 millions de Palestiniens
- dans 100 ans : 2 fois plus de Palestiniens que Israéliens
Pour un état binational

Il n’y a pas d’exemple dans l’histoire des occupations, que ces dernières se soient terminées à l’initiative de l’occupant.
Discrimination inscrite dans la loi (sur les constructions, par ex.)

Pour lui, la non-violence doit être de grande ampleur pour être efficace.
Israéliens ne veulent pas la non-violence
Mubarak Awad : Mustafa faisait partie de ce mouvement
Lucy Nusseibeh (MEND)

Voir PASSIA diary : toutes les ONG palestiniennes

Universitaires se rencontrent parfois (programmes communs) mais quand ils se séparent reviennent chacun de leur monde. Les Israéliens portent en eux une part de la responsabilité de leur gouvernement malgré eux.

NGOs en Israël et en Palestine éparpillées. Souvent One Man Show
Il y un business des ONG – certains en vivent
Difficulté donc de travailler ensemble

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