Leggi il Manifesto sul sito originale: http://www.g1000.org/fr/manifeste.php

Le manifeste

Laissons aussi les citoyens délibérer, et pas seulement les représentants du peuple. C’est l’appel que lance un groupe de penseurs et de gens d’action indépendants. Leur proposition : le G1000, un sommet à Bruxelles le 11 novembre de mille citoyens choisis au hasard qui délibèrent sans parti pris.

Leggi l'articolo originale quì: http://www.eurozine.com/articles/2011-12-31-grosjean-fr.html

31 12 2011

J'ai mille" personnes pour la démocratie
par Paul Th. Grosjean

Non, ceux qui ont lancé le "G1000" n'avaient pas mille idées pour la démocratie, ils n'en n'avaient qu'une, mais une énorme : faire parler efficacement mille personnes représentatives du "peuple" belge sur leur gouvernance et leur société ! Un rejet de la démocratie actuelle ? Non, car la Belgique jouit déjà d'une démocratie de bonne qualité. Mais un ajout d'importance à la pratique démocratique actuelle qui peut la rendre bien plus satisfaisante.

Qu'est-ce qu'ils veulent faire ?

Le manifeste du G1000 est bien fait. Il arrive à son objet en expliquant comment il rencontre le déficit démocratique actuel : la façon de vivre, la technologie, les moyens et les attentes des peuples à gouverner dans nos démocraties ont fort changé depuis l'établissement de la démocratie représentative au XIXe siècle. Particulièrement pour ce qui est du gouvernement des peuples, les nouvelles technologies de la communication ont transformé aujourd'hui le contexte et les raisons mêmes du choix de la "démocratie représentative" à l'époque : les trains à vapeur, sinon les diligences, les linotypes, les télégraphes et les premiers balbutiements radiophoniques ont en quelque sorte forcé ce compromis entre l'idéal de la démocratie directe et le matériellement possible au travers de représentants élus. Sans du tout revenir pour autant à la démocratie directe du soi-disant "âge d'or" athénien, le manifeste du G1000 soutient que la "démocratie délibérative"[3] peut venir compléter, améliorer, enrichir le système représentatif existant et engendrer une plus grande satisfaction citoyenne au travers d'une participation accrue à un système politique ainsi rendu plus efficace.

Le but n'est donc pas de se substituer au système représentatif, mais de le compléter par un lieu de débat en amont des instances de pouvoir et de décision (Parlements, gouvernements), une "antichambre" où les grandes questions peuvent être discutées pour elles-mêmes, évitant au départ la compétition de pouvoir entre partis et sans attribution de responsabilités pour l'exécution, de telle sorte que les instances formelles de la démocratie représentative et des partis, sachent dans quel sens va la vox populi sur les grandes questions de bien commun.

En quelques semaines, le site du G1000 reçoit plusieurs milliers de propositions à traiter. Elles ne sont pas rendues publiques, mais analysées, groupées et synthétisées par une équipe du G1000. Cela permet de définir les quelque trois ou quatre grandes questions qui pourront être débattues le 11 novembre et servir de base de travail aux trente-deux volontaires ("G32"), choisis parmi les "1 000" qui poursuivront le travail après le 11 novembre.

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