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http://www.rue89.com
10/08/2013 à 12h03

Contaminazione di Fukushima: il muro nel Pacifico è irrisorio
di Janick Magne

Il sito di Fukushima1 è circondato da splendide colline boscose. L’acqua discende in permanenza da queste colline verso l'oceano e permea il suolo. Questo flusso di acque sotterranee naturali che circola, si mescola con l'acqua tossica nelle fondamenta della centrale o s’infiltra da se nel terreno.

La cifra di 1000 tonnellate al giorno di acqua naturale sotterranea in circolazione è ufficialmente riconosciuta. 400 tonnellate di acque sotterranee che scorre nella pianta e 300 tonnellate di acqua contaminata che sfociano nel mare ogni giorno.

Dei rimanenti 700, circa la metà sono meno gravemente contaminate attraverso il contatto con il terreno impregnato di radionuclidi. L'elettricista nucleare Tepco e le autorità assicurano con convinzione che l'acqua contaminata non raggiunge l'oceano.

Pozzi sono stati scavati per, presumibilmente fermare circa un quarto delle acque naturali prima che raggiungano la centrale ...

L’Acqua, un male di Fukushima

Su tutti i fronti, il sito è inesorabilmente sommerso. In primo luogo, l'acqua fresca che raffredda continuamente i noccioli fusi dei tre reattori in ragione di 5m³ all’ora: diventando altamente tossica e radioattiva dal contatto, viene in parte trattata per mantenere la catena del freddo.

L'estratto di cesio, tra gli altri nuclidi, viene conservato in migliaia di contenitori sul posto. Ciò che rimane dell'acqua tossica viene stoccato in cisterne e serbatoi: circa 320 000 tonnellate, con una capacità attuale di 380.000 tonnellate, che sarà raggiunta a metà novembre 2013.

Piscine Riserva

Le piscine, vasche scavate nell’emergenza si sono dimostrate inadeguate: hanno perdite. Ogni giorno, circa 300 tonnellate di acqua altamente tossica provenienti dal processo di raffreddamento, chi può prevedere quando si fermerà.

Una parte viene pompata per la rielaborazione parziale, 62 radionuclidi su di un centinaio, e parte si accumula nei sotterranei della centrale nessuno conosce lo stato dal momento che hanno subito il terremoto di marzo 2011, lo tsunami, migliaia di scosse di assestamento, che sono ancora in corso, l'esposizione a radiazioni intense, l'azione dell’acqua di mare, dell’acqua dolce, e quella di coriums che si disperde, tutti fenomeni che durano da due anni e mezzo.

Informazioni nascoste durante la campagna

Il primo colo di scena è avvenuto a fine luglio 2013: ci viene detto che le acque di Fukushima sperimentano un aumento fenomenale della loro radioattività e del trizio, Tepco non accenna ad altri agenti inquinanti e questo preoccupa.

Abbiamo avvertito all'inizio di agosto che il tasso di cesio137 è molto alto, in profondità, e il livello dell'acqua nei pozzi di osservazione cambia con la marea.

Quello che non ci dicono è che queste informazioni e quelle che seguono sono state accuratamente nascoste fino a quando la campagna era finita.

Il 21 luglio, ancora una volta, il Partito Liberal Democratico del primo ministro Abe, militarista pro nucleare, ha ottenuto la maggioranza nelle elezioni del Senato. Questo è il momento scelto da Tepco per spiegare che l'acqua contaminata in ultima analisi, probabilmente non ha mai smesso di scorrere verso l'oceano.

Il 6 agosto, il governatore della provincia di Fukushima chiede al governo giapponese di prendere in consegna il lavoro e la gestione della centrale. L'emergenza è dichiarata. Il 40% del pesce non è idoneo per il consumo

Il 7 agosto, il governo ha confermato che 300 tonnellate di acqua altamente contaminata scorre nel mare ogni giorno, minacciando seriamente la catena alimentare ed ecologia marina. Il 40% dei pesci pescati intorno a Fukushima sono già inadatti al consumo, sono interessati una quarantina di specie che vivono in acque profonde. Le reti sono tese verso il mare per cercare di impedire la circolazione di pesce contaminato vicino a riva.

Improvvisamente, ci assalgono i dettagli sulla costruzione di muri nel Pacifico di un genere molto particolare. Nel tentativo di bloccare queste acque ingombranti e solidificare la terra, TEPCO ha costruito un muro chimico sotterraneo impermeabile, ma senza successo poiché le acque cominciano a passargli sopra.

Tepco sta valutando la costruzione di un muro di ghiaccio intorno agli edifici del reattore sotterraneo. Ma questo tipo di lavoro non è mai stato provato a lungo termine, la costruzione potrebbe richiedere due anni. Nel frattempo, Tepco promette di raccogliere l’acqua dai pozzi contaminati prima che raggiunga l'oceano, e conservarla in un nuovo serbatoio da installare.

Data la situazione catastrofica dell’incompetenza della Tepco, l'evidente mancanza di specialisti di qualità, risorse finanziarie insufficienti e la mancanza critica di manodopera, io non sono il solo a pensare che dovremmo aspettarci di vedere il sito dell’impianto presto trasformato in una palude radioattiva gigante difficile da penetrare.


http://www.rue89.com
10/08/2013 à 12h03

Contamination à Fukushima : des « murs du Pacifique » dérisoires
par Janick Magne

Le site de la centrale de Fukushima-1 est entouré de belles collines boisées. De l’eau descend en permanence de ces collines en direction de l’océan et imprègne les sols. Ces eaux souterraines naturelles circulent et viennent se mélanger aux eaux toxiques dans les soubassements de la centrale ou bien sont infiltrées par elles dans le sol.

Le chiffre de 1 000 tonnes par jour d’eaux naturelles souterraines en circulation a été officiellement avancé. 400 tonnes d’eaux souterraines se déversent dans la centrale et 300 tonnes d’eaux contaminées se déversent dans l’océan chaque jour.

Sur les 700 restantes, la moitié environ se contamine moins gravement au contact des sols imprégnés de radionucléides. L’électricien nucléaire Tepco et les autorités assuraient avec conviction que les eaux contaminées n’atteignaient pas l’océan.

Des puits ont été creusés pour, prétendument, stopper un quart environ des eaux naturelles avant qu’elles n’atteignent la centrale…

L’eau, un des maux de fukushima

Sur tous les fronts, le site est inexorablement envahi par l’eau. D’abord, l’eau douce qui refroidit en permanence les cœurs fondus des trois réacteurs à raison de 5m³/h : devenue hautement toxique et radioactive à leur contact, elle est en partie traitée pour entretenir la chaîne de refroidissement.

Le césium extrait (entre autres nucléides) est conservé dans des milliers de bidons sur le site. Ce qui reste de l’eau toxique est stocké dans des citernes et des réservoirs : 320 000 tonnes environ, pour une capacité maximale actuelle de 380 000 tonnes, qui sera atteinte vers la mi-novembre 2013.

Piscine-réservoir

Des piscines-réservoirs creusées dans l’urgence se sont avérées inadéquates : elles fuyaient. Chaque jour, près de 300 tonnes d’eau extrêmement toxiques sont issues de ce processus de refroidissement dont bien malin sera celui qui prédira quand il va s’arrêter.

Une partie est pompée pour retraitement partiel (62 radionucléides sur une centaine) et une partie s’accumule dans les sous-sols de la centrale dont personne ne connaît l’état depuis qu’ils ont subi le méga-séisme de mars 2011, le tsunami, des milliers de répliques sismiques (toujours en cours), l’exposition à une radioactivité intense, l’action de l’eau de mer, de l’eau douce, et celle des coriums en perdition, le tout pendant depuis deux ans et demi.

Infos cachées pendant la campagne

Le premier coup de théâtre a eu lieu fin juillet 2013 : on nous annonce que les eaux de Fukushima connaissent une hausse phénoménale de leur radioactivité et du tritium (Tepco ne parle guère des autres contaminants et ça inquiète).

On nous prévient début août que le taux de césium 137 est très élevé en profondeur et que le niveau de l’eau dans les puits d’observation change avec la marée.

Ce qu’on ne nous dit pas, c’est que ces informations et celles qui vont suivre ont été soigneusement cachées tant que la campagne électorale était en cours.

Le 21 juillet, une fois de plus, le Parti libéral-démocrate du premier ministre Abé, pro-nucléaire et pro-militariste, a remporté la majorité aux élections de la Chambre haute. C’est le moment que choisit Tepco pour nous expliquer que finalement les eaux contaminées n’ont probablement jamais cessé de couler directement dans l’océan.

Le 6 août, le gouverneur de la province de Fukushima demande au gouvernement japonais de prendre en charge les travaux et la gestion à la centrale accidentée. La situation d’urgence est décrétée.

40% des poissons impropres à la consommation

Le 7 août, le gouvernement confirme que 300 tonnes environ d’eau hautement contaminée se déversent dans l’océan quotidiennement, menaçant gravement la chaîne alimentaire et l’écologie marine. 40% des poissons pêchés autour de Fukushima sont déjà impropres à la consommation, quarante espèces des grands fonds sont touchées. Des filets sont tendus en mer pour tenter d’empêcher la circulation des poissons qui se sont contaminés près des côtes.

Du coup, on nous assaille de détails sur la construction de « murs du Pacifique » d’un genre très particulier. Pour tenter de bloquer ces eaux encombrantes en solidifiant le sol, Tepco a construit un mur chimique souterrain étanche, sans succès pourtant puisque les eaux ont commencé à passer au-dessus.

Tepco envisage maintenant la construction d’un mur de glace souterrain autour des bâtiments des réacteurs. Outre que ce type d’ouvrage n’a jamais été tenté pour le long terme, la construction pourrait prendre deux ans. En attendant, Tepco promet de recueillir l’eau contaminée dans des puits avant qu’elle n’atteigne l’océan, de la pomper et de la stocker dans de nouvelles citernes qu’il reste à installer.

Au vu de la situation catastrophique, de l’incompétence de Tepco, du manque flagrant de spécialistes de qualité, de l’insuffisance des moyens financiers et d’un défaut crucial de main d’œuvre, je ne suis plus la seule à penser qu’il faut nous attendre à voir le site de la centrale se transformer d’ici peu en un immense marécage radioactif difficilement pénétrable.

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