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02/08/2013 à 17h29

Curdi contro i jihadisti, la guerra nella guerra in Siria
di Pierre Haski

C'è la guerra, tra il regime di Bashar al-Assad e l’opposizione Siriana, poi ci sono contraddizioni tra le varie forze in campo che, a volte, portano a scontri che aggiungono sofferenza ai siriani e complessità alla situazione sul terreno.

Questo è ciò che accade da diversi giorni nella Siria nord-orientale dove, gruppi jihadisti affiliati ad al Qaeda, si oppongono ai combattenti curdi che hanno preso il controllo della zona un anno fa, approfittando del declino delle truppe fedeli ad Assad, del fronte Al-Nosra e dell’Organizzazione dello Stato islamico in Iraq e Siria. Gli scontri tra due le forze, in linea di principio contrarie ad Assad, ha lasciato decine di morti sul terreno.

Questa settimana i jihadisti hanno addirittura sequestrato 200 ostaggi civili rastrellati nei villaggi curdi della regione di Aleppo come deterrente nella loro guerra con i combattenti curdi che ferocemente custodiscono la loro area nell'angolo nord-est del paese.

Quì toccchiamo la complessità del conflitto siriano e oltre.

I Curdi in Siria sono circa due milioni e sono i meno numerosi di tutti. Il Kurdistan si sviluppa su quattro paesi: la Turchia, l'Iran, l'Iraq e la Siria, dove le componenti curde 3ammontano da 30 a 40.000.000 di persone. I curdi sono un popolo non arabo del Medio Oriente, con una lingua e una cultura diversa sono spesso stati paragonato ai palestinesi, con ancor meno fortuna ...

Il trattato di Sèvres nel 1920, aveva previsto un loro stato sulle rovine dell'Impero ottomano, ma questa promessa non fu mai mantenuta. Invece, c’è stata una ripartizione più o meno artificiale tra gli Stati di confine, i francesi hanno una responsabilità nella composizione dell'area curda nell'attuale Siria, che sembra improbabile vogliano concedere loro una autonomia addirittura statale.

Dopo decenni di conflitti sanguinosi e di destabilizzazione regionale e iniziata nuovamente con la caduta di Saddam Hussein e la rivolta siriana che hanno cambiato la prospettiva della storia.

Autonomia irachena

Iraq, è casa da 4 a 5 milioni di curdi, uno degli effetti del post-Saddam è stata la creazione di una regione del Kurdistan con il massimo grado di autonomia fra i quattro paesi in cui sono dislocati. Questo precedente ora pesa molto sull’equazione kurda nella regione, ed è chiaro che i curdi siriani, che hanno stretti legami con i loro cugini iracheni sperano di avere almeno lo stesso stato nel futuro post-Assad in Siria.

Allo stesso tempo, le cose si muovono anche in Turchia, il paese che ha la più grande popolazione curda, da 15 a 20 milioni di persone secondo le fonti, e per anni teatro di un conflitto spietato. Ultimamente, un processo di pace è stato avviato mentre Abdullah Ocalan, il leader del PKK è imprigionato in Turchia, offrendo informazioni per una soluzione politica al conflitto che sembrava insolubile.

Opportunità siriana

La guerra in Siria è certamente una nuova opportunità per i curdi, che hanno stretti legami attraverso le frontiere.

Hanno approfittato del ritiro delle truppe siriane lo scorso anno dalle aree curde per attaccare le città ribelli, mantenendo un profilo relativamente basso, e rafforzando le loro posizioni utilizzando l’aiuto sincero dei loro fratelli di Iraq e Turchia.

Essi non arivendicano pertamente uno Stato unificato, questo sogno è probabilmente segreto, ma sarebbe soddisfacente, in questa fase ottenere regioni con un alto grado di autonomia, capaci di creare questo Kurdistan virtuale con la stessa lingua, la cultura e la sua bandiera, senza le catene di stati centralizzati e senza il costante timore della repressione o della manipolazione.

Questo discreto consolidamento Kurdo, in mezzo al caos della guerra, non è di gradito dagli arabi sunniti jihadisti, che hanno iniziato ad attaccare i gruppi armati curdi, uccidendo molti dei loro dirigenti, tra cui Isa Hesso, una leader politica del PYD partito curdo, vittima di un attentato con un'autobomba.

Negli scontri scoppiati a Ras al-Ain, una zona mista dove vivono arabi e curdi, secondo il New York Times, i jihadisti hanno attirato l'ostilità della popolazione, compreso l'arabo, con il suo rigore religioso. I curdi hanno vinto e messo la zona sotto il loro controllo.

Qualunque sia l'esito della guerra civile siriana, i curdi non intendono rinunciare ai territori guadagnati l'anno passato. "L'orologio non sta nell’andare indietro", ha osservato un combattente curdo sul New York Times.


http://www.rue89.com02/08/2013 à 17h29

Kurdes vs djihadistes, la guerre dans la guerre en Syrie
de Pierre Haski

Il y a la guerre, centrale, entre le régime de Bachar el-Assad et l’« opposition » syrienne ; et il y a les antagonismes entre les différentes forces sur le terrain, débouchant parfois sur des confrontations qui en rajoutent aux souffrances des Syriens et à la complexité de la situation sur le terrain.

Depuis plusieurs jours, c’est ce qui se produit dans le nord-est de la Syrie, où s’opposent les combattants kurdes qui ont pris le contrôle de la région il y a un an, profitant du repli des troupes loyales à Assad, et le front Al-Nosra et l’organisation Etat islamique en Irak et en Syrie, des groupes djihadistes affiliés à Al Qaeda.

Les combats entre les deux forces, en principe toutes deux opposées à Bachar el-Assad, ont fait des dizaines de morts.

Les djihadistes se sont carrément emparés cette semaine de 200 otages civils raflés dans des villages kurdes de la région d’Alep, comme arme de dissuasion dans leur guerre avec les combattants kurdes qui gardent farouchement leur zone dans le coin nord-est du pays.

On touche là à la complexité de la construction syrienne et au-delà.

Les Kurdes de Syrie sont environ deux millions, et constituent la composante la moins nombreuse d’un ensemble kurde de 30 à 40 millions de personnes dispersées sur quatre pays : Turquie, Iran, Irak et Syrie.

Les Kurdes, un peuple non arabe du Proche-Orient, disposant d’une langue et d’une culture distinctes, ont souvent été comparés aux « Palestiniens » – avec encore moins de chance... Le traité de Sèvres, en 1920, leur avait prévu un Etat sur les décombres de l’Empire ottoman, mais cette promesse ne fut jamais tenue.

A la place, il y a eu partage entre des Etats aux frontières plus ou moins artificielles (les Français ont leur responsabilité dans l’appartenance de la zone kurde à la Syrie actuelle) qui semblaient peu susceptibles de leur accorder un Etat ou même une autonomie.

Des décennies de lutte sanglante, et une déstabilisation régionale d’abord amorcée avec la chute de Saddam Hussein, puis le soulèvement syrien ont changé la donne.

Autonomie irakienne

En Irak, où vivent 4 à 5 millions de Kurdes, l’un des effets de l’après-Saddam Hussein a été la création d’une région du Kurdistan disposant du plus grand degré d’autonomie d’une zone kurde parmi les quatre pays de leur dispersion. Ce précédent pèse désormais lourd dans l’« équation kurde » dans la région, et il est clair que les Kurdes syriens, qui ont des liens étroits avec leurs cousins irakiens, espèrent avoir au minimum le même statut dans la future Syrie post-Assad.

Dans le même temps, les choses bougent également en Turquie, le pays qui abrite la plus forte population kurde, 15 à 20 millions de personnes selon les sources, et théâtre d’une guerre impitoyable pendant des années.

Ces derniers temps, un processus de paix a été engagé alors que Abdullah Ocalan, le leader du PKK, est emprisonné en Turquie, permettant d’entrevoir une issue politique à ce conflit qui semblait insoluble.

Opportunité syrienne

La guerre de Syrie constitue assurément une nouvelle opportunité pour les Kurdes, qui entretiennent des liens étroits par delà les frontières des Etats.

Ils ont profité l’an dernier du retrait des troupes syriennes des zones kurdes pour aller attaquer les villes insurgées, et ont fait depuis profil relativement bas tout en renforçant leurs positions avec l’aide ouverte des partis « frères » d’Irak et de Turquie.

Ils ne rêvent pas ouvertement d’un Etat unifié – ce rêve reste sans doute secret –, mais se contenteraient à ce stade de régions disposant d’un fort degré d’autonomie, permettant de créer ce Kurdistan virtuel avec sa langue, sa culture et son drapeau, sans le carcan d’Etats centralisés et sans la crainte permanente de la répression ou de l’instrumentalisation (le PKK était ainsi entraîné par le Hezbollah, allié de Assad, pour mieux embêter Ankara...).

Cette discrète consolidation kurde, au milieu du chaos de la guerre, n’est pas du goût des djihadistes arabes sunnites, qui ont commencé à s’en prendre aux groupes armés kurdes, assassinat plusieurs de leurs cadres, dont Isa Hesso, un dirigeant politique kurde du parti PYD, victime d’un attentat à la voiture piégée.

Les affrontements ont éclaté à Ras al-Ain, une zone mixte où vivent Arabes et Kurdes où, selon le New York Times, les djihadistes se sont attiré l’hostilité de la population, y compris arabe, par leur rigorisme religieux. Les Kurdes l’ont emporté et ont placé la znoe sous leur contrôle.

Quelle que soit l’issue de la guerre civile syrienne, les Kurdes n’entendent pas lâcher leurs gains de l’année écoulée. « L’horloge ne reviendra pas en arrière », déclare un combattant kurde au New York Times.

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